Le nom de B. Fleischmann évoquera pour certains l’âge d’or de l’électronica et de la poptronica, de toux ces groupes affiliés à la bannière Morr Music, à l’aube des années 2000 (Lali Puna, Isan Phonem, Styrofoam, Herrmann & Kleine, múm…). Des groupes qui pour certains aujourd’hui ont totalement disparu de la circulation. Bernhard Fleischmann, comme Isan ou Lali Puna – dont on a salué le dernier album paru fin 2017, le très réussi Two Windows – a poursuivi l’aventure même après que le genre soit tombé un peu dans l’oubli.
C’est donc son 10e album qui sort en ce début d’année 2018. Soit 19 ans après Poploops For Breakfast, première sortie du label Morr Music. Le style a quelque peu évolué depuis A Choir Of Empty Beds (2000) ou l’excellent Welcome Tourist (2003). Le son s’est étoffé, s’est nourri d’influences variées, africaines ou caribéennes, avec également des constructions aux formats pop plus nets, avec la présence de guitare et de batterie autour des claviers et du laptop, sans oublier la chanteuse Gloria Amesbauer sur trois titres.
Tout se ce petit monde réuni autour du producteur autrichien signe un album finalement assez enjoué, aux sonorisés par moment electro, IDM et qui comme son titre le laisse sous-entendre, se veut être une réflexion sur l’idée du conformisme et l’autosuffisance artistique et de la recherche de la renommée.
Si Stop Making Fans ne sera pas l’album le plus important de la discographie de B. Fleischmann, il n’en reste moins un disque très chaleureux et festif, rempli de sonorités à la fois acides et sucrées, avec pour l’anecdote, en piste 3, (We’ve Heard The Talking Heads Talking), un joli clin d’œil aux Talking Heads ! https://www.benzinemag.net