Sundark and Riverlight par CecileBarnex

Double résumé retravaillé des 10 ans de carrière de Patrick Wolf!
On peut certes reprocher à certains titres de ne pas être indispensables par rapport aux originaux, mais d'autres prennent une tonalité un milliard de fois plus tragique/festive, et je ne peux pas être 100% objective car pour les amoureux transis de l'artiste c'est un plaisir de redécouvrir tout ça sous un autre jour.

Je l'ai écouté en attendant devant une école primaire, dans mon lit à 4h du matin, sous des arbres rachitiques dans un très vilain parc et dans plusieurs bus aux passagers fâchés avec l'hygiène, et à chaque fois la ville prend des allures de conte de fées, et la douce voix de Patrick me transporte dans un endroit infiniment plus délicat.
J'ai envie de prendre la main de tous ces mioches insupportables et de les entrainer dans une ronde en poussant des SHOOT BANG FIRE!

On retrouve aussi une orgie d'instruments accoustiques -dont je n'avais jamais entendu parler pour la plupart (Du gusli?est-ce qu'il existe un seul instrument sur terre dont ce génie ne sache pas jouer?) qui tranche avec le son plutôt électronique de certains titres précédents. Même si Patrick Wolf est délectable dans tous les styles, Vulture revisité donne des frissons partout, et que dire de cette version de Paris...
Le découpage en 2 parties est particulièrement judicieux (même si c'est pas évident de traverser une pièce pour passer d'un cd à l'autre quand elle est à ce point inondée de larmes de bonheur), avec les pépites diaboliques de Sundark et les ballades d'amour paisible de Riverlight.
(+++impossible de terminer sans préciser que l'album est dédié à ses fans russes, où les les droits lgbt(a) et les droits de l'homme en général sont une bonne plaisanterie+++)

Incontournable, bourré d'émotion, on n'a qu'une seule envie: assister aux 10 prochaines années pour toujours plus de merveilles musicales (bon et peut être une autre, réécouter les 10 dernières).