L'aventure Omar Rodríguez-López cuvée 2016 en détails sur www.madafaka.fr
Premier album de cette cuvée 2016, Sworn Virgins a toute la pression et les attentes sur le dos. On va donc essayer d’être gentil avec lui. Pour la petite information, j’écris la critique de cet album quelques jours après sa sortie. C’est donc un avis à chaud. Préparez vous, toutes les critiques seront faites comme cela, sur le vif. Pour un avis plus mûr et réfléchi, veuillez vous reportez à la conclusion finale qui arrivera en fin d’année. En tout cas, Sworn Virgins est là, entre nos mains. C’est parti !
Un album très sombre.
Comme l’annonçait le single « To Kill a Chi Chi » sorti quelques jours avant l’album, l’ambiance de cet opus est assez torturée. Omar Rodríguez-López nous a bien évidemment déjà habitué à ce genre d’atmosphère pesante. On pense notamment à l’album Octopus Kool Aid (2012) où l’on retrouvait le même genre de paysages étranges. Il fait d’ailleurs presque aucun doute que les deux albums proviennent des mêmes sessions d’enregistrement. Basses synthétiques et chants saturés en sont des preuves évidentes. Sworn Virgins semble néanmoins mettre la guitare à l’honneur. Dans un registre plus sauvage que ce à quoi nous avait habitué le multi-instrumentiste.
Deantoni Parks dans toute sa splendeur.
Les projets solo de Omar Rodríguez-López ont toujours été le fruit de collaborations étroites avec des batteurs de grand talent. Cette fois-ci, comme avec Bosnian Rainbows, c’est Deantoni Parks qui se retrouve derrière les fûts. Batteur faisant preuve d’une extrême dextérité, Deantoni Parks joue de la batterie et du clavier en même temps. Une spécialité qu’il a perfectionné avec ses deux albums solo et qu’ils sublime encore plus sur ce disque. Sworn Virgins a l’honneur de rassembler les talents des deux musiciens pour livrer onze morceaux uniques. « Pineapple Face » et « Not Even Toad Loves You » témoignent de cette complicité entre les deux amis. Deux morceaux qui n’en font qu’un, déployant une énergie nouvelle dans la discographie de Omar Rodríguez-López.
Un Omar déchaîné !
Commencer cette série d’albums avec Sworn Virgins semble avoir son importance pour Omar Rodríguez-López. Son chant très typé punk est un vrai retour aux sources, tandis-ce que les instrumentaux résument assez bien les expérimentations réalisées par le texan tout au long de sa carrière. Un chant déchaîné que l’on remarque tout particulièrement sur le très étrange « Trick Harpoon Stare Of Baby » ainsi que sur diabolique « Crow’s Fest ». Bien que non créditée, Teri Gender Bender (Le Butcherettes/Bosnian Rainbows), fait entendre sans surprise entendre sa voix. Actuelle compagne et éminente collaboratrice de Omar Rodríguez-López, la musicienne la plus sauvage des Etats-Unis fait une apparition discrète sur cet album. Discrète mais permanente. Sa voix se fond souvent avec celle de Rodríguez-López, naturellement.
Sworn Virgins est album assez surprenant. Loin du rock progressif caractéristique du musicien, il arrive à prendre de revers toute nos certitudes sur l’univers de son géniteur. Un univers en constante mutation, qui évolue au gré des aventures vécues par Omar Rodríguez-López. C’est en tout cas un plaisir de retrouver le bon Omar. L’album est pourtant imparfait et certains titres s’oublient aussi vite qu’écoutés.