Temperance, un nom qui respire la mesure, la modération, la retenue… des termes qui collent bien à la personnalité de Dalcan et qui se matérialise ici sous la forme de neuf chansons en anglais où la voix trouve sa place entre l’électronique et l’acoustique.
Comme David Sylvian avant lui, ou récemment Early Spring Horses, Dominique Dalcan a trouvé la recette pour faire tenir en équilibre des chansons aux allures par moment d’œuvres d’art contemporain, en tout cas avec une vraie dimension plastique, notamment sur la première partie où le minimalisme est de mise avec une voix bien calée entre le piano et les sonorités électroniques.
Sur la seconde partie, l’électronique se fait plus souple, avant de s’effacer discrètement vers la fin, laissant plus de place aux arrangements mais avec toujours cette voix, ce chant en anglais, dans un registre pop électronique qui flirte aussi avec celui d’un certain James Blake.
Sans en faire des tonnes, malgré, par moment, un chant peut-être un peu maniéré, mais avec une envie de composer quelque chose de foncièrement ambitieux et original, Dominique Dalcan vient d’ajouter une nouvelle pièce à sa discographie avec cet album avec lequel il faudra un peu de temps pour se familiariser mais qui révélera bien des subtilités. A retrouver su BENZINE