The Betrayed par LoutrePerfide
Les voilà déjà de retour les petits anglais de Lostprophets. Ce groupe est assez connu pour sa ressemblance avec Linkin Park et ses titres accrocheurs parfaitement calibrés pour les ondes et le live.
Si Liberation Transmission avait laissé les fans de la première heure dubitatifs, cet album change un peu la donne et permet au groupe de moderniser sa production sans perdre leur force habituelle.
La génèse de cet album a été chaotique avec plusieurs versions, plusieurs producteurs (pour finir avec Bob Rock comme sur le précédent album), Ilan Rubin parti à la fin de l'enregistrement avec Trent Reznor pour faire la dernière tournée de Nine Inch Nails et beaucoup d'argent dépensé.
Pourtant, le résultat est à la hauteur des espoirs que l'on avait placés en eux. Le punch et l'allant de cet album est très contagieux, soyez prévenus!
On est toujours aussi proche de la power-pop mais avec un supplément d'âme et surtout un art du refrain difficile à trouver ailleurs. Les riffs se veulent plus incisifs avec une pincée d'électro que l'on retrouve sur certains titres, cette démarche est similaire à celle de Stabbing WestWard avec leur album Darkest Days.
On pourra également faire la filiation entre cette l'ambiance globale de l'album et celle du génialissime Angel Dust de Faith No More. Les textes sont bien plus sombres et bien épaulés par les obscures transitions entre les titres.
Les titres se succèdent sans aucune monotonie et leur variété permet de bien les identifier dès la première écoute. Certains sont bien plus enclins à devenir des singles (It's Not The End Of The World, Where We Belong, Next Stop Atro City, For He's A Jolly Good Felon et A better Nothing) d'autres sont dans une excellente moyenne.
Il n'y a pas vraiment de titres faiblards dans cet album même si le morceau final avec son bonus track électro bordélique est largement dispensable.
Au final, les Lostprophets ont réussi leur pari, proposer un album massif au niveau de la production et pourtant hautement addicitif pour peu qu'on l'écoute plusieurs fois en boucle.
L'album reste néanmoins inférieur à Start Something datant de 2004 mais il ne suffit pas de grand-chose pour qu'ils puissent devenir incontournables dans les années à venir.