Dernier album de Juno Reactor à l'heure où j'écris ces lignes, The Golden Sun poursuit la déliquescence de mon groupe électro préféré avec un ratio impressionnant de pistes mal branlées et tout simplement emmerdantes.


On commençait pourtant bien. Final Frontier surfe sur la vague synthwave avec cette ambiance retro-futuriste si particulière que j'apprécie personnellement de plus en plus. Des instruments et un chant orientaux enrichissent très vite la piste pour un résultat plein d’énergie et un brin mélancolique. Du kif !


Invisible poursuit cette veine orientale mais se révèle plus sombre et étouffante. La compo reste assez riche grâce à des changements d'atmosphères plutôt étonnants.


Guillotine est une piste de goa d'une platitude confondante, malgré le sample des choeurs de Matrix. La fin tente bien de proposer un poil d'originalité, mais ne peut relever le niveau en rase-motte de ces beats pulsant frénétiquement dans un quasi néant musical.


Première tentative de fusion du Reactor entre la transe et un chant lyrique, et on se demande franchement pourquoi le sieur Watkins n'y avait pas pensé plus tôt ! Malheureusement, Trans Siberian est trop timide et donne un peu l'impression de n'être que le brouillon de quelque chose d'énorme encore en gestation.


Shine, un morceau ambient très intéressant qui nous fait visiter cette fois une cyber-Inde, destination parfaite pour un groupe à l'origine goa. Le titre est organique et varié, et il parvient à me faire voyager très loin avec quelques passages surprenants. Peut-être la meilleure piste de l'album avec Final Frontier.


On revient à du très moyen avec Tempest, un loop abrutissant et mou du genou. Même constat d'ailleurs pour Zombie malgré une tentative orchestrale rapidement avortée.


To Byculla relève à peine le niveau avec une nouvelle compo ambient "indianisante". L'album s'achève sur un Playing with fire qui murmure une ambiance mystique avec ses choeurs mystérieux mais le tout ne décolle jamais vraiment.


Même quand le Reactor connaissait des coups de mou dans le passé, il parvenait à sortir son épingle du jeu avec cette volonté d'éclectisme à laquelle j'ai toujours adhéré. Plus rien de tel dans ce dernier album, faiblard voire même fainéant. Heureusement, quelques rares pistes brillantes me font croire que le talent de Watkins n'est pas mort mais seulement en sommeil...

Amrit
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le 1 févr. 2016

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