Il faut reconnaître à cette vague de nouveaux groupes se revendiquant du Sabbath, la puissance évocatrice de leur musique, celle-ci faisant référence aux sacro-saintes seventies (bien plus d’ailleurs dans notre imaginaire que nombre de groupes officiant à l’époque). C’est d’autant plus déconcertant que la moyenne d’âge des membres des dits groupes ne dépasse généralement pas la trentaine ! Certainement parce qu’ils font appel à tout ce dont la pop culture nous abreuve en symboles d’une Amérique profonde et rurale : figée dans le temps, rouillée, poisseuse, remplie de gueules usées et que seul le souffle de la désolation vient animer. La carte postale d’une Amérique altérée par le prisme du ciné grindhouse et autres péloches bis et fauchées. Mais que cette représentation soit réelle ou virtuelle, dans le cas présent, YOUNGBLOOD SUPERCULT (YBSC) vous invitent à un authentique road trip midwestien empreint de spleen et dédié à cette Amérique perdue à jamais.
Et qui mieux que quatre gamins venus de Topeka, Kansas (au milieu de nulle part, tout au fond à droite) pour vous servir de guide musical ? Prenez place dans leur pick-up nourri à un Heavy Rock ancré dans les 70’s et bruni par une flamboyante fuzz : les rugissements de guitares intenses, les riffs audacieux et dynamiques vous donneront l’impression sous-jacente d’avaler des miles d’asphalte, sans brides (« Wormwood »). Sous-jacente seulement, car l’atmosphère principale qui se dégage de ce disque est une douce mélancolie, onirique, le quatuor délaissant (un peu) l’occulte de leur second album High Plains.
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