À l’écoute de The Heart of the Matter, nouvel album de Triosphere, deux constatations: c’est vachement peu original et c’est vachement bien quand même. Le quatuor norvégien nous livre là un nouvel opus de power-metal qui reprend un peu tous les poncifs du genre, mais qui le fait avec une efficacité impressionnante.
Emmené par Ida Haukland, chanteuse et bassiste, Triosphere balance un métal puissant, flirtant parfois avec le prog-métal et le symphonique, mais surtout caractérisé par un attachement viscéral aux codes du métal traditionnel – pensez Iron Maiden. J’en avais déjà parlé avec leur précédent, The Road Less Traveled, ça n’a pas beaucoup changé en quatre ans.
En un tout petit peu moins de cinquante-cinq minutes, Triosphere balance douze pistes et à peu près autant de brûlots qui se caractérisent par une puissance indéniable, une énergie à toute épreuve et un sens aigu de la mélodie. Des morceaux comme l’excellent « Steal Away The Light » et son riff d’intro qui tue tout, ou « The Heart’s Dominion », et « As I Call » sont autant de tubes en puissance.
Après, il n’y a pas grand-chose dans The Heart of the Matter qui n’ait pas déjà été entendu et rabâché ces trente dernières années. C’est un peu des vieilles recettes dans des marmites à peine rénovées, mais bon, comme les cuistots ont du talent, on ne va pas bouder notre plaisir non plus.
Pour ceux qui aiment un métal puissant, mélodique, mais sans trop de fioritures, The Heart of the Matter est un excellent album qui mérite une bonne luxation des cervicales. Ceux qui recherchent quelque chose de plus élaborés risquent par contre d’être un peu frustrés.