Je ne vais pas vous mentir: s’il y a un groupe dont je n’attendais pas grand-chose lors de leur passage au Very Prog Festival, c’est bien DGM. Chose amusante, c’est aussi le seul de tous les groupes présents ces deux soirs que j’avais déjà vu. Cette impression s’est vite dissipée à l’écoute de The Passage, leur dernier album en date.
DGM est une formation italienne qui aligne plus de vingt ans d’expérience et qui propose un power-metal progressif somme toute assez classique. Surprise: pour ce dernier album, le groupe est allé faire l’équivalent musical de “pousser de la fonte” et livre une galette qui, si elle n’est pas follement originale, déborde d’énergie.
The Passage compte la bagatelle de onze pistes, pour une durée totale d’une heure. À part les deux premières, qui forment d’ailleurs un diptyque et qui atteignent ensemble le quart d’heure, les compositions sont plutôt courtes, autour de cinq minutes.
L’album démarre sur les chapeaux de roues avec ce “The Secret” bicéphale, puis avec l’enthousiasmant “Animal” et l’intense “Ghost of Insanity”, sur lequel apparaît le chanteur d’Evergrey, Tom S. Englund. Il est partout, ces temps-ci, celui-là!
Et à vrai dire, c’est bien du côté d’Evergrey que lorgne ce nouvel album – même si on trouve également Michael Romeo en invité sur un autre titre. Les compositions me paraissent nettement plus resserrée, plus pêchues aussi. Il faut attendre le bref “Disguise” pour que le rythme se ralentisse un peu.
Je ne sais pas si c’est moi qui ai zappé une grande partie de la carrière de DGM ou si, pour cet album en particulier, le groupe a décidé de passer la surmultipliée, mais The Passage est impressionnant et enthousiasmant. Il est peut-être plus power que prog, mais ce n’est pas grave. Il est surtout très bien.
Article précédemment publié sur https://alias.erdorin.org