The Tyranny of Will par Hororo
Tony Foresta ne manque ni d’idée, ni d’énergie puisqu’il semble partis pour se consacrer à deux groupes alors que le cross over de Municipal Waste occupe déjà bien ses journées. On ne pourrait lui reprocher de vouloir passer plus de temps sur Iron Reagan tant le mélange de hardcore matiné de thrash (donc l’inverse de Municipal Waste) est encore plus réussis sur The tyranny of will qu’il ne l’était sur le déjà excellent Worse than dead (chroniqué précedemment).
Nul ne saurait remettre en doute l’énergie dégagé par ce disque dès son premier morceau. Ryan Parrish apportait déjà tout le côté punk et hardcore à son précédent groupe, Darkest Hour, qu’il n’a pas de mal à faire de même ici grâce à une frappe simple et enthousiaste. Le barbu martèle sa caisse claire avec la même fougue que Sam Bosson (ex batteur de Trash Talk) comme s’il appelait ses troupes au combat. Facile à comprendre donc que sur l’excellent clip du single Miserable failure (où l’on retrouve des membres de Red Fang et de Mudhoney) il n’est pas de mal à déchainer les thrasheurs dissimulés aux alentours des lieux publics où le groupe intervient pour déclencher des circles pits.
Le clip représente d’ailleurs parfaitement l’effet qu’il provoquera sur votre envie de tourner en rond en levant le poing bien haut dès que le disque débutera dans vos oreilles. The tyranny of will est un disque de cross over plus orienté hardcore que thrash constitué de vingt quatre chansons (vingt cinq pour l’édition bonus) allant de douze secondes (le simple et direct Your kid’s an asshole) à quatre minutes et une seconde (Four more years) toutes très bien composés. De Miserable failure à Nameless en passant par The Living skull et son déferlement de roulement, ce disque est simplement remplis de morceaux simples et efficaces. En clair, si vous cherchez l’innovation, allez voir ailleurs, mais si vous voulez de l’efficace, du fédérateur et de l’enthousiasmant, voilà peut-être votre album de l’année.