Même avec Stuart Price en retrait, Zoot Woman sont toujours aussi bons !

« Les choses sont celles qu'elles avaient l'habitude d'être ». Quinze ans après leurs débuts, Zoot Woman le groupe des frères Blake et du prodige Stuart Price n'ont pas changé son fusil d'épaule. Toujours possédé par les 80s, ce démon, le groupe a largement contribué à créer le revival, ensemble ou via les projets parallèles (Les Rythmes Digitales, Thin White Duke, Paper Faces et les productions pour Madonna ou New Order). Aujourd'hui encore, le filon semble inépuisable comme nous avons pu le voir récemment avec LA ROUX ou l'école nantaise de Valérie.

Alors que nous n'attendions plus vraiment le groupe, son retour est plutôt flamboyant ! Le troisième rejetons de Zoot Woman a été bien soigné. Il contient notamment l'un des singles de l'année, l'immense Saturation, six minutes de longue montée extatique, intense et hédoniste d'une puissance quasi-sexuelle qui ferait passer les éructations poussives de LA ROUX pour les soupirs d'une vierge effarouchée. Les chansons maniéristes ultra calibrées font aussi partie de la Renaissance, Just A Friend Of Mine ou We Won't Break sont de parfaites petites pop songs qui donnent envie de faire une longue chevauchée de motos dans Tron, une guitare synthé attachée sur l'épaule et la mèche dans le vent.

Pourtant, au delà des mélodies gracieuses et accrocheuses, Things Are What They Used To Be fourmille d'idées modernes et ingénieuses comme les chœurs bouclés de We Won't Break, les samples de Speak & Spell sur Memory ou l'arpège moroderesque de Live In My Head.
Et, que serait un album 80s sans sa touche mélancolique ? Zoot Woman a bien retenu la leçon de ses illustres ainés Soft Cell ou Duran Duran avec les excellentes Lonely By Your Side, Memory ou la sombre saturation de Witness.

Bien que le groupe nous avait habitué à de très bons albums, malheureusement pour lui souvent éclipsés par les performances de leur plus illustre géniteur, Zoot Woman allie avec un rare talent refrains accrocheurs, trouvailles sonores étonnantes et esthétique moderne rétro. 80s peut-être mais surtout d'une rare pertinence...
Hybu
7
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le 29 févr. 2012

Critique lue 67 fois

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