Pour accompagner ce labyrinthe nautique qu’est Triangle, le compositeur Christian Henson a recours à une structure musicale dialectique faisant alterner le lyrisme d’une voix féminine qui capte le désarroi mystérieux de notre héroïne avec des textures électroniques étouffantes et agressives. Le résultat fonctionne et fait planer sur le récit un spectre dissonant que la réalisation, elle, ne parvient jamais à générer. Une bonne bande originale, dispensable et quelque peu répétitive certes, mais qui tend à imposer sa couleur lugubre et mélancolique.