Jamie Saft Trio – Trouble (The Jamie Saft Trio Plays Bob Dylan) - 2006
Il se trouve que Jaimie Saft, familier de John Zorn et de Tzadik sur lequel sort cet enregistrement, est également un fan de Bob Dylan depuis très longtemps. Finalement il n’y a rien de surprenant à cet hommage envers l’un des plus grand songwriter du siècle dernier.
Peut-être que le choix du répertoire pourrait être une source d’étonnement cependant, car, mis à part peut-être « Ballad of a Thin Man » qui provient de Highway 61 Revisited, le titres ne figurent pas parmi les plus connus de Robert Zimmerman. Une occasion pour beaucoup de découvrir de nouvelles faces trop vite écoutées ou moins célébrées.
Deux titres sont un peu à part car ils sont chantés, le titre cité ci-dessus est interprété par Mike Patton, ce dernier est souvent entier et exubérant, cette version lui ressemble donc et tranche forcément par rapport à celle de Dylan qui gardera la préférence de nombre de fans, toutefois elle a son charme et la puissance qu’elle véhicule offre un nouveau visage à la chanson.
L’autre titre chanté me semble moins connu, il s’agit de « Living The Blues » extrait de l’album « Self Portrait ». Il est interprété par Antony de la formation « Antony and The Johnsons », comme l’indique le titre c’est un blues plutôt sympa mais sans véritable originalité musicale, toutefois l’interprétation est bien réussie avec ce côté « jazz » qui va bien.
Jamie Saft joue du piano et de l’orgue Hammond, Greg Cohen est à la basse et Ben Parowsky à la batterie, c’est du solide qui tient la route, ce trio a également enregistré l’excellent « Book Of Angels Volume 1 », premier de la série des trente-deux. Un album parfait. Celui-ci est d’un autre genre, il contient six pièces entièrement instrumentales qui mettent en valeur les qualités du Dylan musicien, compositeur de grand talent.
Comme « What Was It You Wanted », provenant de « Oh Mercy », qui ouvre l’album et offre l’opportunité à Jaimie de montrer ses talents de pianiste, qui s’enroule avec facilité autour du thème, pour nous en donner une version jazz magnifiée. Il faudrait citer « God Knows », « Trouble » ou « Dirge » tous habillés de jazz et offert au public avec une nouvelle livrée.
« Dignity » fait partie des deux titres servis par l’orgue Hammond, tout comme « Disease of Conceit » qui ferme l’album. Ce dernier se diversifie ainsi entre les titres chantés, ceux interprétés au piano et ceux à l’orgue, offrant un éventail sonore varié et changeant ce qui demeure pour moi un de ses attraits.
Pourrait plaire aux amateurs de Dylan autant qu’à ceux de Jazz !