Chanteur du groupe hawaiien Chokebore (grunge/hardcore dépressif qui fit la première partie des derniers concerts de Nirvana), Troy Von Balthazar profite du break de son groupe pour sortir un album solo, laissant tomber les grosses guitares mais en gardant les émotions (grâce à sa voix exceptionnelle). Aidé par Leonard Cohen qui l'a logé et qui lui a prêté son studio d'enregistrement, notre homme a conçu un album quelque part entre le folk et la pop indé. Très minimaliste et sur une boîte à rythmes d'un autre âge, Troy auto-sample ses parties de guitares (à l'instar de Dominique A, son compagnon de label et de tournée) et décrit son spleen de façon grandiose, pas si éloigné de l'esprit d'un Elliott Smith. En bref un très bel album d'une tristesse à pleurer.