Adam Rudolph, Go Organic Orchestra ‎– Turning Towards The Light


Adam Rudolph est un gars de Chicago né en 55, il est percussionniste et compositeur, sa discographie est moins impressionnante par le nombre (encore que) que par la qualité de ses partenaires, ainsi il a côtoyé Yusef Lateef pendant plus de quinze ans, joué avec Sam Rivers, Pharaoh Sanders, Don Cherry, Jon Hassel, Wadada Leo Smith, Omar Sosa, Hamid Drake et plein d’autres encore…


Il a mené également plusieurs formations qu’il maintient au gré des enregistrements, comme « Adam Rudolph's Moving Pictures » ou le « Go: Organic Orchestra ». C’est la dernière évolution de cette dernière formation qui se présente sur cet album de deux mille quinze, « Turning Towards The Light ».


En fait cet album est la réunion de onze guitaristes de New-York qui forment un orchestre composé uniquement de joueurs de guitare, point. Les voici, en commençant par la section des guitaristes électriques munis de leurs effets, Rez Abbasi, Nels Cline, Liberty Ellman, David Gilmore, Miles Okazaki et Marvin Sewell.


Il y a aussi ceux qui jouent de plusieurs instruments, comme Jerome Harris qui joue de la guitare électrique, de la basse électrique et de la steel guitare, Joel Harrison à la guitare électrique et à la steel également et Kenny Wessel à la guitare électrique et au banjo. A la basse on trouve Damon Banks et Marco Capelli à la guitare acoustique avec effets. Voilà, le compte y est !


Bon, il y a quand même de sacrées pointures ici, Adam Rudolph lui organise, compose et gère l’ensemble, ça ne l’effraie pas il s’est intéressé aux musiques du monde, c’est un habitué de la complexité et des savants mélanges.


Nous sommes dans un registre très jazz qui s’équilibre grâce à la variété des instruments, même s’il y a une prédominance pour les guitares électriques, les effets multiplient à l’infini les possibilités. Sur le livret accompagnant les intentions d’Adam Rudolph sont expliquées pour chaque pièce.


Ainsi voici le texte d’accompagnement pour « Lambent » que j’aime particulièrement :

« Dans ce récit orchestral, des entités de formulations macro ou micro électromagnétiques brillent, tandis que Kenny et Malvin scintillent de manière radieuse. Des ostinatos circulaires superposent des surfaces légèrement ondulantes de modalités pan-magelan. Nels et David augmentent la brillance expressive. Et toujours le blues. »


Ce petit guide d’écoute éclaire les intentions de l’auteur en même temps qu’il indique le rôle des musiciens, ce qui, me semble-t-il, permet de mieux appréhender le projet. L’album est très « spatial » orientation « musique planante » sans se prendre la tête.

xeres
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le 25 févr. 2023

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