Pour écouler le surplus de la production de Steve, mieux qu’une réunion Tupperware : un concert privé. Dans la nuit du 2 au 3 juin 2007, le roi de la fête électro-organico-tribale-ambiente organise chez lui un week-end d'Ultra Immersion (masques et tubas non fournis). Les 30 invités ont été sélectionnés parmi une liste de participants aux deux derniers concerts de Tucson, ils se retrouvent tout excités dans sa demeure isolée du sud de l'Arizona, et descendent plein de petits verre de tequila sans alcool pour se donner une contenance; puis le maitre des lieux descend parmi eux et les envoûte 12 heures d'affilée, de 20 h 00 à 8 h 00 sans interruption, ne quittant son centre de contrôle galactique que pour un petit pipi de temps en temps (la téquila sans alcool, c’est très diurétique).
Avec les participants installés sur des oreillers, des sacs de couchage, des futons en algues recyclées ou mollement alanguis sur des couvertures en pilou, ils assistent à un concert de Steve presque aussi interminable que ceux de Francis Lalanne jeune, ce qui donne le côté un peu ralenti de la bande-son témoin de l’évènement, puisqu’il a bien fallu couper parmi les 12 heures de rushes un peu délayés par rapport à un disque live de Steve sans futon ni pilou.
Des réminiscences de tous les grands lives telluriques de la période (Live Transmission, Journey of One) un peu ramollies - mais même ramollie, la magie c’est la magie !
des moments plus méditatifs que d’autres, rien de désagréable.