En relisant un peu au hasard certains de mes vieux billets, je suis tombé sur une chronique d'un groupe suisse, Dreamshade. Je me suis demandé ce qu'ils étaient devenus et paf! dix minutes plus tard, j'avais leur nouvel album, Vibrant, dans ma liste de lecture. Magie!
Si What Silence Hides était une production dans le style melodeath avec des touches progressives, Vibrant donne plus dans le metalcore – genre honni s'il en est, combinant des aspects punk et des passages vocaux façon rap à la Linkin Park (ainsi que des growls et des hurlements, en plus du chant clair, pour varier). Mais toujours en version metal mélodique, avec quelques petits restes progressifs dans les décrochages.
Du coup, Vibrant est un album qui a presque un côté pop-metal: les douze pistes de l'album sont courtes – la plus longue dépasse d'un poil les quatre minutes – et d'une énergie limite inquiétante, genre il faut des produits pas légaux pour arriver à ça. Quelque part, si on oubliait la chronologie, on pourrait dire que c'est la réponse suisse à Ember Falls et à Serenity in Murder.
Quasiment tous les morceaux de cet album incluent une part de folie pure et une part de mélodie; en général, c'est plutôt bien équilibré. J'aime particulièrement les pistes "Autumn Leaves", "Where My Heart Belongs", "Oceantides" ou "Sleep Alone".
Le défaut de cet album, c'est que même en visant un format de chanson ultra-court et un album qui tape à peine à plus de quarante minutes, Dreamshade n'échappe pas à la répétition. Certes, ce format resserré permet de minimiser les dégâts, mais c'est tout de même un peu gênant.
Cela dit, Vibrant est un album "comme son nom l'indique": il est lumineux et énergique, plutôt généreux et accessible. S'il n'est pas disponible sur Bandcamp, la maison de disque a eu la bonne idée de le mettre en intégralité sur YouTube. Allez donc y jeter une oreille.
*Article précédemment publié sur https://alias.erdorin.org *