Il m’aura donc fallu cinq mois pour découvrir Vortex, le dernier album des Espagnols de Toundra, groupe de post-rock découvert en concert à l’Usine début avril. Découverte qui confirme l’impression du live-report: ça dépote grave!
Toundra est donc une formation qui, depuis plus de dix ans, propose un post-rock instrumental musclé à la Pelican, voire proche du post-metal d’Isis dans ses moments les plus énervés. Vortex est leur cinquième album et le premier qui ait un vrai titre et non pas un numéro.
Les quelques quarante-trois minutes de Vortex se divisent en huit pistes, aux noms inspirés par des étendues désertiques et dont la longueur va de une minute et demie à plus de onze minutes – avec à peu près toute la gamme de durée entre les deux.
Sans réinventer le genre, Toundra a un talent certain pour les compositions les plus longues avec des constructions qui tabassent férocement, mais toujours avec une atmosphère construite avec soin. L’impression de grands espaces n’est jamais très loin dans leurs longues plages musicales.
Les pistes les plus longues sont les plus intéressantes de Vortex: “Cobra”, “Tuareg”, “Mojave” ou “Cruce Oeste” sont les pièces maîtresses de cet album.
Comme mentionné, Toundra est loin de réinventer le post-rock avec cette galette, mais c’est un groupe qui a de la bouteille et qui sait s’y prendre. Et, surtout, en concert, c’est une formation redoutable, avec une énergie explosive au service de murs de son impressionnants.
Si vous aimez le post-rock tendance “gros son dans ta gueule”, Vortex est probablement une des meilleures productions de cette années 2018. Et s’ils passent près de chez vous, allez-y sans hésiter!
*Article précédemment publié sur https://alias.erdorin.org *