Willy Mason, avec Where the humans Eat, a été mon premier contact avec la folk américaine. Bien sur j'ai du entendre d'autres chanteurs par ci par là, mais c'est bien le premier album de folk que j'ai écouté en entier, et c'est probablement celui que j'ai écouté le plus.
Avant ça j'écoutais surtout du rock avec des pavés de guitares, des batteurs inintéressant et des chanteurs dont je ne me souviens plus. Willy Mason ça à été un coup de poing. C’était plus violent, plus profond et plus rauque que tout ce que j'écoutais avant.
Je crois que ce qui m'a le plus marqué, c'est le coté brut de l'album. Un son que j'avais pas vraiment entendu avant. Et que je n'ai jamais vraiment retrouvé après. La batterie sèche hypnotique, la guitare parfois douce, parfois violente, et la voix de Willy Mason. Une voix rauque, enroué, entre une voix grave et une voix cassé.
L'album pose une ambiance incroyable. Un endroit qu'on imagine perdu au milieu d'un désert dans un pays inhospitalier. Un endroit cassant, brulant le jour, glacial la nuit, brutal. Mais avec l'espoir, l'espoir de quelque chose de mieux, quelque part, ailleurs peut être.
On ne retrouve rien de tout ça dans son deuxième album, ni ailleurs. Il y d'autre artiste de folk incroyablement talentueux, mais aucun (même Bob Dylan) qui m'ait fait cet effet. Je réécoute toujours l'album pour retrouver ces sensations de temps en temps. Apparemment un nouvel album est prévu pour bientôt. J’espère qu'il me fera voyager comme Where the Human Eat. Je lui pardonnerais de m'avoir laissé tombé le temps d'un album.
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