En 2002, The Vines apparait sur la scène rock mondiale parmi la vague des "groupes à guitares en The" si chouchoutée par la presse. Le single "Get Free" et l'album "Highly Evolved" lancent une carrière prometteuse mais bientôt freinée par les frasques de leur jeune chanteur, qui révélera ensuite sa maladie mentale (syndrome d'Asperger).
En 2004 sort "Winning Days" annoncé par Craig Nicholls (guitare, chant) comme étant le mix parfait entre Nirvana et The Beatles. Malheureusement, une partie de la presse et des fans se détournent du groupe, trouvant le nouvel album nettement moins efficace que son prédécesseur.
Et moi, qu'est-ce que j'en pense alors ? Et bien je trouve que c'est le mix parfait entre Nirvana et The Beatles...
En effet, les Vines ont réussi à mélanger l'énergie brute du grunge à la beauté pop, aidés en cela par un travail impressionant sur les choeurs, les arrangements et les mélodies.
Ainsi "Ride" et "Animal Machine" ouvrent très efficacement ce grand oeuvre avant un "TV Pro" à l'ambiance hybride, étrangement séduisante. Suit la première ballade "Autumn Shade II" qui montre la progression du groupe dans le domaine de 'la douceur' : le groupe propose une ambiance cotonneuse qui heureusement évite la niaiserie, bref c'est superbe. Cette douceur est immédiatement balayée par la violence de "Evil Town", peut être le morceaux le moins bon de l'album.
La seconde partie du disque est lancée par la power-pop de "Winning Days" qui se fait plus hargneuse sur "She's got something to say to me" (haa ce solo de guitare si court mais si efficace !!).
Arrive ensuite le trio "Rainfall", "Amnesia" et "Sun Child", formant un espace temps à part où le planant devient la norme dont je profite avec un grand sourire, couché dans l'herbe fraiche avec les yeux noyés dans un ciel..nuageux. Et oui, car la mélancolie n'est jamais absente de la musique du groupe australien, tout comme la colère et l'humour. Tout cela est présent dans la très finement nommée "Fuck The World" qui clos l'album en offrant Le tube rock bien efficace comme il faut.
A vrai dire, j'avais été très déçu à la sortie de cet album car moins "immédiat" que son prédécessur, moins fun (et oui j'étais jeune) et il m'avait fallu quelques mois pour m'imprégner de son unité émotionelle bien plus maîtrisée, plus forte. Ainsi, ce chef d'oeuvre est doucement devenu pour moi une référence du pop-rock.
Un classique ? Un classique pour moi en tout cas, c'est déjà ça.