L'humidité exacerbée de Bernard a disparu dans ce que l'on peut appeler les arrangements des temps modernes. Variétés francaise au corps, les plus beaux textes de Lavillers sont rincés à la sauce Grégoire, vidés de leur âme, perdant le parfum du bitume de Kingston, celui sur lequel on aimait frapper les rythmes Reggae. Disparu le dur labeur, les coups de grisou, la sueur du ring, la moiteur des cellules.
A en croire mes oreilles, Bernard apres avoir récemment réenregistré ses meilleurs morceaux s'est permi d'en extraire le sens et la beauté, accouchant d'un (faux) album acoustic qui n'est rien d'autre qu'une insulte à son talent.
Ce soir j'ai mal à mon Bernard.