y avait qq chose de masochiste dans son univers, la volonté de puissance d'avancer dans le mal, dans une paranoïa fiévreuse qui te prend aux tripes et que la névrose obsessionnelle te donne étrangement les capacités de surmonter. sa musique c'était cette faculté à dépasser sa faiblesse dans tout ce que ça implique de paradoxal, à s'autodétruire pour rester en vie, à foncer en tunnel vision dans ses propres ténèbres en s'accrochant à des boucles mentales dont le plaisir psychédélique devient une fin en soi.
ce plaisir, c'était le même qui demandait de s'abandonner aux basses clippées de combien, à la violence de tx, ou au cauchemar labyrinthique de projet blue beam. c'était une musique qu'on s'inflige, un mal nécessaire pour ressentir la maladie afin d'avancer avec elle.
aujourd'hui, sa musique a gagné en clarté, en lisibilité, en sobriété (littéralement), et ce n'est que dans la shock value des lyrics que freeze doit compenser une violence proprement esthétique du son qu'on ne retrouvera sans doute plus jamais chez lui.