Townsend on da dancefloor!
Lorsque Devin Townsend a émis l'idée tout à fait excitante de sortir une tétralogie d'albums, enregistrés à chaque fois avec des musiciens différents, je me suis dit qu'il fallait, par simple politesse pour le Canadien, attendre la fin de la saga avant de pouvoir déterminer quel était le meilleur épisode. C'est ainsi que 2009 a vu sortir le doux "Ki" et l'électrisant "Addicted", et qu'il a fallu patienter deux longues années avant de voir débarquer le furieux "Deconstruction" et l'atmosphérique "Ghost", lequel ne manqua pas de diviser les fans. Mais peu après, l'hyperactivité de Townsend a repris le dessus puisque d'autres albums attribués au DTP furent prévus.
Tant pis, je donne mon avis quand même.
Vous avez vu la note et l'album en question, pas la peine de faire durer le suspense comme si je réalisais un épisode de Derrick : "Addicted" est mon chouchou. Portant, cette histoire partait mal. A ce qu'on m'avait dit, Townsend fait ici de la pop burnée et légèrement bordélique. Mais bon, il y a Anneke van Giersbergen (156 points au Scrabble) dans le line-up et ça m'a suffit pour écouter cette galette le jour de sa sortie.
Et finalement, malgré un mélange douteux des ingrédients, la recette s'avère agréable. Pas si accessible qu'on aurait pu le croire de prime abord, Townsend et ses potes nous servent ici un arsenal de titres frais et dansants. La production doit y être pour beaucoup, mais la voix puissante du Canadien se marie de manière presque surnaturelle aux riffs sucrés des guitares.
En outre, les qualités vocales d'Anneke sont mises à profit avec brio, surtout sur la reprise de "Hyperdrive" (qu'on peut trouver sur "Ziltoid The Omniscient" deux ans plus tôt) mais également sur les semi-parfaits "Resolve!" et "The Way Home!".
Il y a simplement le regrettable "Ih-Ah!", sorte de ballade assez mielleuse, qui vient quelque peu noircir mon avis sur cet album. Inutile de faire la fine bouche, "Addicted" reste mon album de 2009, sans aucun doute possible.
A noter que Devin Townsend a lui-même bien compris que son album ne laissait généralement pas indifférent, et a tenté de lui donner une suite, nommée "Epicloud" et sortie en septembre 2012, laquelle ne fait malheureusement que regarder avec des yeux brillants ce que son prédécesseur a réussi à exécuter presque parfaitement.