Le début parfait. Non seulement pour cet album avec le dantesque opener Set Guitars to Kill, mais aussi pour le groupe qui donne son nom à cet opus définitif du post-rock, And So I Watch You From Afar, ASIWYFA pour les intimes. Quel sentiment cela doit-il être de sortir son premier album et, déjà, d'avoir fait un sans faute ? Que faire après ? Si ASIWYFA n'a pas sombré dans la médiocrité, loin de là, ils sont loin de tout ce qu'ils ont capturé dans cet album éponyme. La foudre dans une bouteille en quelque sorte.
Tout est là. Dans ce I Capture Castles qui déchire les cieux, dans ce A Little Bit Of Solidarity Goes A Long Way qui est si joyeux et si mélancolique, dans ce If It Ain't Broke, Break It, tout est là. Cet amour de la vie, ce qui la rend si belle et si imprévisible, dans ses moments de paix comme ses moments de fureur.
And So I Watch You From Afar célèbre la vie avec l'album le plus vivant du genre, un monument méconnu d'un genre méconnu.