Après le monumental In Their Darkened Shrines en 2002, Nile siège fièrement sur le trône d’une nouvelle ère aux côtés de Hate Eternal (King of All Kings), et rivalise avec les légendes : Morbid Angel et Immolation.


Les années suivantes furent moins glorieuses pour Morbid Angel, en perte de vitesse évidente sur un Heretic (2003) sous-produit, tandis qu’Immolation poursuivit la construction de son édifice sans encombre avec Unholy Cult (2002) et Harnessing Ruin (2005).
Nile se devait donc d’offrir un successeur à la hauteur des attentes, mais également de s’imposer définitivement comme leader de cette nouvelle scène.


Annihilation of the Wicked se pose en digne héritier et s’impose immédiatement en tant que monument de puissance.


Plus intense, plus direct que son prédécesseur, sans pour autant délaisser les ambiances uniques de Nile, comme en témoigne le titre d’introduction, suivi par Cast Down the Heretic annonçant la couleur d’entrée de jeu.


Tony Laureano, ayant officié sur In Their Darkened Shrines, parti pour Dimmu Borgir se voit remplacé par le non moins impressionnant Georges Kollias, au jeu puissant et millimétré, comme sur les accélérations de Sacrifice Unto Sebek.


User-Maat-Re ne déroge pas à la règle et montre encore une fois les capacités de composition (Sanders, Toler-Wade) sur de longs morceaux aux atmosphères travaillées, tandis que les compositions de Toler-Wade offrent des moments de technicité et d’intensité uniques, comme sur The Burning Pits of the Duat ou Lashed to the Slave Stick.


In Their Darkened Shrines distillait ses ambiances au milieu de la brutalité, tandis qu’Annihilation of the Wicked enveloppe sa brutalité d’atmosphère et produit des morceaux plus intenses et brutaux qu’auparavant.


La partie finale de la galette, annoncée par l’interlude Spawn of Uamenti, se déploie sur 2 morceaux de près de 10 minutes chacun : Annihilation of the Wicked et Von Unaussprechlichen Kulten, offrant tout le savoir-faire de Nile en terme de puissance et d’immersion.


Annihilation of the Wicked représente l’héritier tant attendu, et dépasse sans conteste les attentes de toute une scène en se plaçant au niveau de son prédécesseur, le dépassant en intensité, confirmant sa place au sommet.
Haussant le niveau d’un cran sur l’échelle de la brutalité, étalant sa créativité grâce à un concept cohérent au service d’une puissance de feu redoutable, Nile s’impose en cette année 2005 comme le rouleau compresseur pharaonique qui balayera quiconque osera se placer sur sa route.

Richard_Grayson
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le 23 oct. 2015

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Ricky  Grayson

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