Entre ange et démon, elle oscille de toute part, et c'est ce qui fait la beauté de l'album de cette norvégienne. Elle conte, elle susurre, elle chante des sensations humaines, belles et infames. Sa voix epouse tout les sentiments les plus intenses, les plus crues et cet album semble parfois meme se perdre dans son obscurité... Et puis il y a ces envolées lyriques, dont elle seule a le secret, et qui fait frissoner de plaisir tant elle les maitrise à la perfection.
Enfin, les orgues planent au dessus de tout cela, avec une rythmique proche de la trip pop, qui nous envoute et nous enveloppe instentanément pour nous enmener avec elle, avec Jenny, vers l'Apocalypse... Et on aime ça.
"Apocalypse, girl", c'est plus qu'un simple album, c'est une expérience, c'est ce qu'on aime et qu'on déteste, ce qu'on déteste aimer. C'est ce qu'on réécoute sans savoir pourquoi. Qu'on soit envouter ou répulser, peu importe, toujours est il qu'il est impossible d'y etre indifferent, et c'est cela qui fait la saveur et l'amertume de Jenny Hval. Magnifiquement sombre.