Nous entrons dans le royaume sous-marin d’Aquaman avec cette géniale impression d’écouter une musique sous l’eau. Les premiers titres ont cette curieuse façon de paraître contenus dans une bulle sonore, semblent engloutis sous les fonds marins. Les thèmes simplistes engendrent une texture sonore étouffée : l’oreille y assiste comme collée à un coquillage au fond duquel s’agitent les vagues. Puis soudain patatras. Les envolées Remote Control reprennent le dessus, détruisent l’édifice sous-marin jusqu’alors bâti pour sauter à pieds joints dans le bruit sonore réglé sur mode automatique. L’originalité s’efface, château de sable emporté par le tout-puissant océan de conformisme. Les maux de crâne nous assaillent jusqu’aux chansons finales assez affligeantes (on les a déjà entendues mille fois non ?) voire grotesques. Aquaman est l’histoire d’un long désenchantement musical : c’est comme entendre de prime abord le chant de sirènes dans une coquille creuse qui nous en révélerait, à terme, l’artificialité fondamentale.

Créée

le 15 déc. 2018

Critique lue 181 fois

Critique lue 181 fois

Du même critique

Sex Education
Fêtons_le_cinéma
3

L'Ecole Netflix

Il est une scène dans le sixième épisode où Maeve retrouve le pull de son ami Otis et le respire tendrement ; nous, spectateurs, savons qu’il s’agit du pull d’Otis prêté quelques minutes plus tôt ;...

le 19 janv. 2019

89 j'aime

17

Ça - Chapitre 2
Fêtons_le_cinéma
5

Résoudre la peur (ô malheur !)

Ça : Chapitre 2 se heurte à trois écueils qui l’empêchent d’atteindre la puissance traumatique espérée. Le premier dommage réside dans le refus de voir ses protagonistes principaux grandir, au point...

le 11 sept. 2019

78 j'aime

14