Travis Scott est devenu une superstar. Dans le sens le plus large du terme possible. Musicalement tout d'abord où ses Rodeo et Birds in the Trap Sing McKnight ont convaincu le public sur le long terme mais aussi dans la sphère privée puisque le texan partage sa vie avec une Jenner, pour le meilleur et pour le pire.
Il s'agit donc ici de confirmer toute l'attente et les fantasmes que ce Astroworld a pu engendrer ces derniers mois pour enfin s'assoir à la table des grands.
Et c'est peu dire que La Flame a vu en grand. En grandiloquent même. Tout les pontes de studio se sont amassés dans le parc d'attraction géant (Hit-Boy, Mike Dean, Cardo, Murda, WondaGurl, Thundercat, etc etc) pour offrir ce qu'ils avaient de mieux à un Travis en mode sénateur. Plus chef d'orchestre/artiste que rappeur en démonstration, il s'offre le luxe de laisser place à une multitude d'invités plus prestigieux les uns que les autres et d'univers totalement différents. Qui peut se targuer d'avoir Kid Cudi, Stevie Wonder à l'harmonica et James Blake en outro sur un seul et même morceau ? Qui d'autres pour rapper sur une composition de Tame Impala avec Pharrell et The Weeknd ?
On est face à un blockbuster, on en prend plein les oreilles où tout est énorme, fourni avec switch beats, productions rap-champagne à tendance pop. Il n'y a que sur la seconde partie où l'on retrouve un univers plus trap pur, sans doute pour contenter les fans de la première heure (lire: contenter tout le monde du coup). La magie opère certes moins artistiquement mais ça a le mérite de ne pas faire dans le too much sur 60 minutes.
Même si sans doute il faudra en passer par là pour sortir un chef d'oeuvre ultime, Astroworld a le mérite de prouver ce que l'on savait tous: oui, Travis Scott a l'étoffe des popstars, celles qui mettent critiques et ventes du même côté.
Et les chiffres de ventes de la première semaine ne vont certainement pas faire mentir ce sentiment - on parle de 450 000.