Sous les radars se trouvent tellement de choses

Ah mes amis, parfois la vie nous réserve d'agréables moments. Le printemps et ses bourgeons, les oiseaux qui radinent. L'hiver et son manteau blanc. L'été et...bon bref on s'en tape des saisons.
Alvin Nathaniel Joiner aka Xzibit délivre son premier jet sous le très estimé label Loud (Wu-Tang, Mobb Deep, Raekwon, Tha Alkaholiks, j'en passe). Quatre interludes et onze morceaux plus tard, voici que At the Speed of Life apparaît comme la très bonne surprise hip-hop de 1996.
Beaucoup de dope tracks dans cet album liminaire. Dès le départ avec le morceau éponyme qui aiguille d'emblée ce que sera la suite. Du pur boom bap. "Eyes May Shine" (dont j'aimerais souligner qu'il existe un remix de haut vol avec Mobb Deep, un cran plus haut que cette version. C'est dire.) Une sombre ambiance qui flirte méchamment avec l'horrorcore. Probablement le titre le plus abouti ici.
Le milieu de la galette invite l'auditeur a encore en prendre plein la gueule. "Paparazzi", piste 7. Une autre atmosphère, toujours le même talent du rappeur. A ce propos, je me demande si ce morceau ne figure pas dans un soundtrack. Piste suivante, "The Foundation" est avec "Eyes May Shine" le meilleur moment. Le chorus qui se pointe en background vous donne la sensation de léviter. La production est à mettre au crédit de DJ Muggs de Cypress Hill. Tripant. Parfait.

La seconde partie de l'album est un cran en-dessous, tout en restant cela dit très honorable. On en devient exigeant quand on touche du doigt un opus rassemblant autant de bonnes choses à se mettre dans les oreilles. Ainsi "Carry the Weight" est, à moindre niveau des deux pistes précédemment citées, l'autre satisfaction. Une nouvelle fois, Xzibit pose sa voix sur un beat sec et sombre. Le coupable de ce son est Thayod Ausar (illustre inconnu pour moi) qui s'est occupé de 4 morceaux (dont le fameux "Paparazzi" et "At the Speed of Life"). Chapeau mec.

Un album très bien produit, pas de fillers.
J'approuve.