Trop méconnu
Les kingsbury Manx, quand j'en parle autour de moi, personne ne connait. Je n'en entend jamais parler et c'est bien dommage. Je ne fais jamais d'écoute attentive d'un album, donc je fonctionne au...
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le 18 août 2016
La musique de The Kingsbury Manx a toujours pris soin de nous. Avec cette tristesse un peu sotte qu'ont souvent les mères prises au dépourvu, elle cultivait une sorte de petite sonate de consolation un peu inquiète. Une fois leurs disques finis, couché et rassuré, on pouvait s'endormir du sommeil du juste. Pour ce troisième Lp, les frères Richardson et leurs amis ont plutôt choisi l'option bombance champêtre, ouverts grands les volets de l'auberge et concoctés un grand album de pique-nique dominical. Une métamorphose optimiste s'est donc opérée chez ce groupe, désormais cousin badin et américain de Belle And Sebastian. Car s'il voyageait auparavant dans une camionnette plutôt enfumée option vitre teintée, il a choisi pour Aztec Discipline le transport en plein air, renoué avec les joies simples de la petite reine. Autant dire que cette santé retrouvée donne un grand disque estival mais jamais niais. C'est bien évidemment à l'âge d'or de Swell que l'on pense souvent. Cet enregistrement rassurant de congrégation amicale (Yo La Tengo dans ses moments les plus tendres), de retour à la nature, n'est pas étonnant provenant de musiciens aussi obsédés par The Band. Aztec Discipline prouve ainsi qu'une formation peut évoluer et apporter quelque chose à l'humanité sans camisole chimique, en conservant sa fragilité, ses doutes et son identité. De qui aujourd'hui peut-on en dire autant ? (Magic)
Les quatre hommes originaires de Caroline du Nord formant The Kingsburry Manx sortent en 2003 leur troisième album. Petite rétrospective: En 2000 sortait un premier album parfait que seul Rock & folk (en France) salua en lui décernant le titre de disque du mois. Puis en 2001 un "Let you down", musicalement dans la même lignée que le premier. Nous voila au troisième opus donc, et on se dit qu'il est temps pour ces jeunes gens de faire attention à ne pas faire l'erreur de rester sur leurs acquis.
C'est ici l'album le moins lent que The Kingburry Manx ai livré. Les 2/3 des chansons au tempo plus rapide font même penser à du « Belle and Sebastian » mais n’ont pas l’effet escompté et sont même relativement ennuyeuses. Pour le reste le talent d’écriture est toujours là, le clavier envoûtant, les vocalises relaxantes et apaisantes. Pour ce qui est de ces compos calmes, rien à faire, même après 2 albums on tombe encore dans le panneau en écoutant ces hymnes à la sieste. Encore un fabuleux album pour dormir. L’influence du Floyd période Barrett est omniprésente et semble planer au-dessus de toutes ces chansons hypnotiques. On est content, mais pas surpris.Le pari n’est qu’à moitié gagné, nous n’avons pas eu droit à un retournement de situation digne de ce nom, beaucoup de choses sont restées les mêmes. Les quelques compositions rapides sensées renouveler le style du groupe, sont finalement plus décevantes qu’autre chose et ne rendent pas cet album plus original qu’un autre. Donc un album sympa à écouter, moins bon que les 2 autres, et qui en plus perds de sa valeur lorsqu’on connaît déjà les deux précédents.(liability)
Créée
le 3 avr. 2022
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