Aperçu il a quelques mois sur ces mêmes pages, le beau Neal Casal revient déjà avec, dans ses bagages, un petit cadeau composé durant ses pérégrinations musicales. Prolifique, le New-yorkais a stocké sur son huit-pistes les titres absents de ses albums précédents. Une démarche pour le moins classique, à cela près que ce Basement Dreams n'a rien d'un pauvre recueil de faces B. Ces vingt-trois chansons capturent dès la première écoute l'attention des mélomanes et les prises de sons ne souffrent en rien de la méthode artisanale. Casal considère donc que des morceaux comme Fremont Row ou Widomaker ne méritaient pas de figurer sur ses albums studio. Quel luxe ! Il est vrai que Anytime Tomorrow, sa collection printemps-été 2000, était complète et sans fautes. Il faut se rendre à l'évidence : ce Neal Casal est une véritable révélation, pas une étoile filante fringuée comme Elton John pour détourner notre attention de l'essentiel. Très bien entouré (deux membres de Lone Justice et l'organiste de Brian Wilson participent à l'orgie), le chanteur livre encore une fois un disque impeccable à tout point de vue. Un fils de Gram Parson, c'est sûr. Entre Browne et Dylan, il y a désormais Casal.(Magic)