Je crois qu’il a déjà été question de Ashley Henry sur ce fil mais je n’ai pas réussi à remonter la piste, ce devait être à propos de cet album car pour l'instant il est unique dans ce format, Ashley est anglais et bénéficie du puissant éclairage qui illumine la scène londonienne actuelle, le vinyle est sorti vers la fin 2019. Sur cette scène les albums des uns et des autres constituent le champ d’un vaste chassé-croisé où les musiciens s’expriment d’une session à l’autre au gré des affinités. Ainsi sur cet album, le temps d’une apparition sur un titre, on rencontre Makaya McCraven, Keyon Harrold, Ben Marc, Luke Flowers, MC Sparkz, Jaimie Branch, Binker Golding, Moses Boyd, Théo Croker et Joshua Idehen.
Ici, c’est juste un peu trop sans doute et ces allées et venues n’apportent pas nécessairement une réelle plus-value, mieux vaut s’intéresser au jeu du leader, à ses compositions, ses choix et au talent qu’il manifeste au fil de l’album.
Nous sommes plongés dans un univers un peu touche à tout, jazz sans aucun doute, qui penche côté easy listening, tout ici est lisse, soyeux et confortable, même les incartades rap, hip hop, parfois punk sont policées, finalement rien ne dépasse et nous sommes pris par la main pour un voyage sécurisé et sans prise de risques. C’est le prix (agréable) qu’il faut payer pour goûter aux superbes mélodies, aux arrangements hyper léchés et au grand savoir-faire de Ashley Henry.
Une belle réussite dans l'air du temps et un album qui devrait séduire.