Au bord de l'eau.
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Les groupes de la New Wave of Traditionnal Heavy Metal (abrégé en NWOTHM, si vous préférez faire court parce que vous êtes pressé) ont ceci de fabuleux qu'ils prennent les mélodies accrocheuses et les riffs de guedin du Heavy des 80's, pour les mêler à un savoir-faire plus moderne, ayant digéré les musiques métalliques plus récentes, et à des productions plus propres et plus compactes : le beurre, l'argent du beurre et les mamelles de la laitière, en somme.
Et l'un des plus éminents représentants de ce filon fructueux est probablement le quintet Visigoth, citant entre autres Bathory, Heavy Load ou Twisted Tower Dire parmi leurs influences, et étant basé, tout comme Fief et Caladan Brood, à Salt Lake City.
Ces charmants bonshommes avaient sorti The Revenant King en 2015, un premier album très honorable, malgré des longueurs et une production perfectible, ils corrigent le tir trois ans plus tard avec l'excellent Conqueror's Oath, et continuent sur cette lancée avec cette toute petite demo forte de deux morceaux et sortie en mai 2019.
Le skeud rentre dans le lard dès les premières secondes, avec un bon gros riff qui tabasse et le "ouh !" de Jake Rogers, qui est sans exagération l'un des meilleurs vocalistes métalliques de notre temps, j'ai vraiment l'impression d'entendre un paladin niveau 80.
Et le reste ne déçoit pas, puisque les longueurs de The revenant King ont disparu, prouvant que Conqueror's Oath n'était pas qu'un heureux hasard, la production est toujours aussi compacte et dynamique que dans ce dernier, faisant très bien ressortir la technique irréprochable du duo de guitares et de la batterie, qui elles-mêmes portent les mélodies riches en relief, le magnifique chant de Jake Rogers, et les compositions pas du tout chiantes. On reste ici en terrain connu, ne vous attendez pas à des expérimentations de ouf malade destinés à révolutionner la musique pour les siècles des siècles, mais ils font de la très, très bonne came dans ce terrain connu, et c'est ça l'important.
Aussi, c'est basé sur Dark Souls, et les ricains ont très bien su faire ressortir le ton plus tragique et désespéré qu'épique de l'univers du jeu (pour plus de précisions, regardez les vidéos de Vaatividya), le premier morceau faisant référence à la quête du personnage que vous incarnez, et le second (également le meilleur), au destin d'Artorias le Marche-Abysse (d'ailleurs représenté sur la pochette), l'un des boss les plus mémorables.
Seulement, ça aurait été fort sympatoche qu'il y ait un ou deux morceaux supplémentaires, étant un peu resté sur ma faim, je ne peux que lui octroyer la note de 7.
En espérant également que cette idée ne restera pas en l'air et que Visigoth saura l'exploiter, parce que s'ils font un album-concept sur Dark Souls, moi JE SIGNE DIRECT.
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le 22 févr. 2020
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