24 titres, c'était sans doute un peu présomptueux pour ce premier album de Moha La Squale. De bonnes choses à recenser, mais sur la durée on arrive vite à saturation.
Le point fort de cet album, c'est l'histoire que nous raconte Moha en introduisant progressivement les personnages de Bendero (son alter égo), Luna (la copine de Bendero), Pankani (son frère) ou Snow (co-détenu de Bendero). Les sons qui présentent ces personnages sont d'ailleurs les plus aboutis de cet album : le storytelling dans "Bendero", "Snow" "J'me rappelle Papa" "Il le fallait" ou encore "Luna" est appréciable, et Moha arrive à nous toucher quand il nous parle de ses proches.
Le personnage de Bendero est en soi un peu le fil rouge de cet album, sur lequel Moha va sans doute un peu trop tirer tout au long de l'album...
Car en faisant le choix de poser 24 sons sur son album, Moha a clairement fait le choix de la quantité au détriment de la qualité. On commence clairement à décrocher à partir de la moitié de l'album, après "Pankani" notamment, les thèmes abordés restant sensiblement les mêmes. Le storytelling qui était une force au début devient un boulet, et on n'en peut plus de Bendero et de sa vie de blédard dans le Quartier de la Banane Rue Duris.
Autres défauts de l'album un peu en vrac : Les hurlements à la mort de Moha en fond sonore, le flow pas en rythme sur certains sons, et les paroles qu'on ne comprend pas parfois, tellement Moha vocifère sans logique.
Dommage donc, tant le début de l'album m'avait agréablement surpris, mais avec 24 titres la baisse de la qualité était prévisible. Comme dirait le proverbe qui s'applique très bien ici, "c'est pas la taille qui compte"...