ATTENTION CLICHÉS
Crazy Stupid Love est une comédie romantique pas forcément désagréable mais bourrée de clichés. Le seul gros reproche que je puisse lui faire étant d'avoir inspiré beaucoup trop de garçons avec le...
le 24 juil. 2014
40 j'aime
7
Alors qu’on ne cesse de parler autour de moi du nouvel album de San Cisco, je me rends compte que depuis Awkward, je ne leur ai jamais vraiment prêté attention et que c’est bien dommage. Alors, je me rattrape. Le meilleur album est, parait-il, Between You and Me, sorti en 2020, une bien belle année s’il en est.
Bien qu’ils soient depuis plus de 10 ans parmi les coqueluches indie en Australie, San Cisco continue sereinement de grandir et de perfectionner leur style sur Between You and Me, qui est bel et bien leur meilleur opus à ce jour !
Moi qui ne les ai jamais vus que comme un groupe indé sympathique et enjoué mais sans grande originalité, je me rends compte sur cet album de ma méprise. S’il y a toujours cette vibe optimiste que je leur connaissais, l’album est bien plus subtil, invoquant beaucoup d’influences des ballades des années 80s et 90s avec un ton plus mélancolique, certainement plus adapté à un album traitant d’une rupture amoureuse et du sentiment de vide qui y est lié. De toute façon, la couverture nous l’annonçait: le groupe sera plus adulte le temps d’un album.
D’entrée de jeu, l’orchestration de l’introduction nous rappelle Never Tear Us Apart d’INXS et ainsi débute Skin, premier titre et première ballade sur le désir ardent de sentir la peau de la personne qu’on aime contre la sienne, mais aussi premier indice que les choses ont quelque peu changé cette fois pour le groupe de l’ouest australien.
On the Line et Reasons suivent et nous ramènent dans l’humeur plus indie-pop joyeux typique de San Cisco mais une production plus resserrée montrant que le groupe a su faire évoluer son travail. On the Line tourne tout de même sur 5 minutes un peu longuettes, mais la bonne humeur l’emporte. Jordi Davieson et Scarlett Stevens se partage de nouveau le chant et avec le guitariste Josh Biondillo, ils se font plaisir sur l’outro. Le morceau avec Scarlett seule, Messages, attendu, fait très new wave tandis que Shine mélange quelques éléments funk et électronique se rapprochant plus du monde de Foals.
Mais c’est surtout sur la dernière partie de l’album que San Cisco trouve véritablement son rythme de croisière. Gone lorgne du côté de The Ronettes, The Shirelles et autres The Supremes et nous ferait remonter jusqu’aux années 60s tant elle pourrait être produite par Phil Spector, tandis que Flaws est une autre ballade luxuriante sur l’acceptation de ses propres défauts et utilise superbement les capacités vocales de Jordi.
L’album se termine sur un morceau éponyme dans lequel Davieson chante la tristesse qui nous accable lorsque surviennent des souvenirs de relations passées. Une chanson bien triste, mais qui clôt parfaitement un album très réussi, comme le fait, dans un autre style, l’épilogue de La La Land.
{S'il ne fallait garder qu'un titre}: Skin. À vous donner envie de retrouver votre partenaire. Et vite.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Critiques musicales
Créée
le 15 avr. 2024
Critique lue 10 fois
2 j'aime
1 commentaire
Du même critique
Crazy Stupid Love est une comédie romantique pas forcément désagréable mais bourrée de clichés. Le seul gros reproche que je puisse lui faire étant d'avoir inspiré beaucoup trop de garçons avec le...
le 24 juil. 2014
40 j'aime
7
Il a beau avoir fait de bonnes comédies musicales ("New-York, New York"), des comédies surréalistes ("After Hours"), des satires ("The King of Comedy") et des biopics ("The Aviator"), Martin Scorsese...
le 22 mars 2015
35 j'aime
3
Supersonic est un documentaire qui se concentre sur les jeunes années du plus grand groupe de rock des années 90, j’ai nommé Oasis. Dès le début du film, il nous est rappelé que les Mancuniens sont...
le 1 nov. 2016
28 j'aime
4