De zéro à Héros
À la suite de l'écoute de cet parfait album, je n’ai pu contenir mon envie d’en faire la critique, morceau par morceau. Déjà fidèle fan du duo déjanté, j’ai sauté de joie jusqu’au soleil au moins...
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le 15 août 2024
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À la suite de l'écoute de cet parfait album, je n’ai pu contenir mon envie d’en faire la critique, morceau par morceau. Déjà fidèle fan du duo déjanté, j’ai sauté de joie jusqu’au soleil au moins quand leur tant attendu troisième album est sorti. Voici donc mes ressentis sur Bien Dur, mots écrits avec tout mon amour. L’immense attente en aura valu mille fois la peine.
Ça sent la musique
L’album débute avec de fabuleuses sonorités space wave - gaming retro room - boite dansante du village de papi et mamie quand ils étaient jeunes ; annonçant vite la couleur de l’expérience qui nous attend : arc-en-ciel!! Le miasmax des bouches nous prouve à quel point ces professionnels ont accès à du matériel a d a p t é et p r é c i s.
Branle-bas de con bite
C’est ce qu’on appelle du boom et du bap jazzy. Le groove donne envie de se déhancher, même au milieu de l’anévrisme cérébral déclenché par l’avalanche de notes, en passant des tambours de chez Donkey Kong aux fizz fizz électriques des extra-terrestres.
Sperme de nourisson
L’introduction nous invite à se plonger au milieu de confidences de deux petits lutins assez malicieux qui se chuchotent des bêtises d’enfance… Des histoires vraies et épatantes, qui nous donnent envie à toutes et tous de raconter les notre aussi! Vrai partage communautaire. L’émotion transmise est sans pareille, les cris nous font hérisser les poils pour notre plus grand plaisir de listener.
La racaille #1
STOP! STOPPP! ARRÊTEZ LE! Les voix de rappeurs sont très bien faites.
Paraponera
Oh mais dans quel monde sommes nous?! On entre directement dans une aventure auditive intergalactique, commençant par une montée de sensations semblables à celles d’une montée de MDMA, qui offre ensuite un nouveau portail de vision. Celui d’une route infinie spatiale sur laquelle on se sent humain au milieu d’aliens et cool, à bord de notre Lamborghini Veneno LP750-4. Mais soudain! On relève nos lunettes de soleil pour se rendre compte que, dans le rétroviseur, une horde de Méga Métal Aliens Galactiques (MMAG) nous poursuivent sur une bagnole encore plus GROSSE que la notre, un peu comme le groupe de rock sur voiture dans Mad Max Fury Road. Une course poursuite sans pareille s’en suit, au milieu des étoiles de l’immensité céleste. Le vent s’installe sur le combat final, l’affrontement est plus épique que celui de Gandalf contre Balrog, et ici, c’est Gandalf qui gagne (?). Impossible de ne pas bouger la tête sur ce vrai banger, le morceau se plaçant ainsi comme mon numéro 1 dans ma liste dématérialisée cérébrale de morceaux.
La couleur d’un triangle.
Le morceau décrit le quotidien d’un Mii. Le son des paillettes me rendent folle de joie.
Fête des merdes
Le son d’un villageois qui crie nous donne une certaine idée de ce qui devrait être et pas être, mais, soudainement… C’est du vrai rap US qu’ils nous balancent. Les paroles sont choc, dangereuses, et gangsta.
All my homies all the money all my homies all the money.
Le troupeau d’ad libs nous occupe si bien les oreilles qu’on ne sait plus où donner de la tête.
Abominable Clio
Ce morceau est marquant, car le son transperce significativement plus les oreilles que le reste, nous offrant une trêve saignante de l’audition. Le ton de la guitare électrique nous pousse à croire, qu’au final, c’est bien Balrog qui gagne.
Mario partouze
Exactement ce à quoi on s’attendrait entendre d’une partouze de Mario&Co. Ce son est PLUS que marquant car la phrase chantée de voix parfois toutes petites et ensuite grosses devient immédiatement une phrase classique citée par beaucoup.
C’est la techno c’est la techno de la douleur! De la douleu-eu-eu-eur! (Puis, en voix chibi : ) De la douleu-eu-eu-eur!
La racaille #2
Oh oh… Il est de retour..! À la fin de toutes ces reproches profondes sur la société et l’état de la société dans un monde proche de la défaillance centralisée, on entend des petits rires kawaiine qui viennent réchauffer nos petits cœurs brisées à cause d’un système occidental qui ne nous comprends pas.
J’ai juré
Morceau très attendu par moi-même, je rêvais de le posséder et pouvoir l’écouter où que j’aille, et c’est enfin le cas. Un rythme lent, saoul et divin. Les chanteurs aux voix de chérubins font honneur au Seigneur, dieu, qui est d’ailleurs en feat sur ce morceau. Les chants nous emportent dans les nuages, nous donnant à tous l’envie de manger le petit bout de pain de dieu, à nous aussi. Ma seconde favorite.
Mon John Deere et ma Bentley
Directement, on se sent comme au milieu du temps, comme bloqué dans un ascenseur plus dansant que la normale. Et puis, un homme un peu louche à nos côtés, qui parle de façon bien trop articulée pour que cela ne soit pas zarbi. Sans commentaires!
Bigflo&Oli
Détestant les Bigflo et Oli originels, je préfère bien mieux cette version d’eux. Un débit imbattable et une maîtrise impeccable de l’alphabet et des syllabes. Voila certaines de mes rimes préférées, mais j’en passe des meilleures.
Je débite des kilobites de bites.
J’habite dans ma maison cubique, ça crépite dans mon alambic.
Ma bite qui débite je ricoche sur le beat.
Pan pan le pepom appelle les pinpons le pipi dans le panpantalon.
Lalelilolu.
Le tout sur une instru câlinée, faisant étonnamment penser à une jolie forêt dans Zelda.
Skit absolu
Des voix DÉMONIAQUES! Un peu terne. Belle référence à Alexandre Astier!
Conduite en état de sobriété
Un peu latino dangereux, ça donne envie de le shake it avec un gun contre le front. Mais… Soudainement, l’arrivée d’un vampire! Le vampire est lui aussi latino et a toutes les armes du monde. Il gagne à tous les jeux, mais à partir de 1.42 on sent tout le malheur de son cœur, et son malheur de vampire devient notre.
Adjoint au maire
Oui, si Monsieur le Maire vivait sous l’eau et au milieu de l’espace spatial vide en même temps. Un morceau où l’on se pose avec soi même, même les moines n’en sont pas aussi bien capables. Le vent de notre destin souffle doucement et lentement, et les cordes remettent en place chacun de nos chakras. On a en face de nous l’infinité de possibilités et de la vie mais notre corps comme cage. Dans le vide et/ou la plénitude infinie. Un son profondément déprimant.
Ce que toutes me cachent.
Je suis un détraqué, je sors le méga zgeg, je le trempe dans l’éthanol.. Aie ouille ça pique!
James Bond 007 si il était absolument détraqué. Des paroles non chic et totalement choc, le tout sur une ambiance des plus mystérieuses dans le style l’homme caché dans cette maison et protégé par 20 gardes a extirpé 20 millions de dollars à la reine d’Angleterre et il est temps de lui mettre la main dessus.
La Racaille #3
Oh non un autre!! Cette fois ci, ils se mettent de grosses baffes dans la poire. On espère qu’il n’y a eu aucun blessé.
Journée internationale des droits de la flemme
Des voix vibrant avec nous, nous rappelant les sons des voix des hommes de nos vies, nos tontons, plus particulièrement. Yayayayayaya.. On se sent absolument high juste en écoutant le beach-bedo style marquant du son.
Melody Bourbon
Sensuel, osé, langoureux. Des mots que l’on sent au creux de notre oreille, une odeur de whisky et un canapé en satin rouge bordeaux, un bel homme dans une garçonnière. L’histoire présentée est sexy comme dans un film noir. Une vrai mélodie bourbon.
Le vice et le tournevis
On part enfin sur du vrai rap ; tout ce que l’on fait de mieux du rap français. Le changement d’ambiance fait presque vriller notre cerveau, ce que l’on appelle un switch dans le milieu, et qui est toujours très plaisant pour notre niveau de sérotonine. Une prod' dangereuse et sombre, ainsi que des multi syllabiques de malades. Une vie difficile pour sûr…. Bravo!
Parfumer le Devin
Une montée toute en puissance d’un personnage de dessin animé complètement débile en une bête forte imposante et puissante. Une vache, je devine. À l’apogée des instruments, on peut presque voir ses pectoraux exploser à travers la musique.
Froide et étrange
D’abord sur une ambiance de film d’horreur, ambiance froide et étrange effectivement. Le rap est maitrisé, ils ont tout découpé comme il faut, et c’est bien sombre. Ces dark boys rappeurs auront sûrement une magnifique carrière post mortem.
Burlesquement amusant
Petite pause positive, l’interlude de cet album. Quoi de plus effrayant qu’un cirque? La bonne humeur du présentateur nous fait froid dans le dos, on imagine des tigres sauter derrière lui, cet homme portant sûrement une moustache et un chapeau de magicien. L’annonce est en réalité plus un Warning de ce qui va suivre : d’autres chansons si parfaites qu’elles en deviennent dangereuses. Alors, restons sur nos gardes!
Défendre l’essence
Sans contrefaçon le morceau le plus détraqué et filou de l’album. À l’endroit et à l’envers, on se retrouve la tête en bas, fou de folie! Les imitations sont maîtrisées et gérées, ces professionnels de l’art du mime vocal nous font un défilé de leurs compétences.
Monkiest da goat
Un autre morceau très attendu de ma part. Imaginez un instant être un macaque, un gorille, un chimpanzé… Vous voila dans Monkey Land! L’instru nous plonge dans un univers tout nouveau, comme dans un vaisseau spatial rempli de singes. Des macaques qui rappent du nez et avec leur propre langue, anglais ou japonais, à décider. Tous les ad libs de singe ont été enregistrés par des vrais singes.
Ramper pour de la nourriture
Comme si un carré essayait de rouler très vite. Tous les instruments sont dingos et nous font danser. En l’écoutant, nous avons une chance sur 4 de débloquer instantanément l’oreille absolue comme Alexandre Astier. Un million de personnages et mondes vivent dans ce morceau, l’œuvre créée à travers ces sons est infinie et marquera à tout jamais l’histoire. Des bruits de bulles accélérées et de boutons de vaisseau spatial. Incroyable.
Réu Resto
Fin de l’album marquée par, enfin, les vrais hommes derrière l’excellent groupe Six Sourires durant une réelle réunion professionnelle. Ils discutent en plein repas dans un restaurant fancy. Toujours proches de leurs fans, on apprend leurs secrètes recettes monétaires, dont le montant n’arrive pas à la cheville de leur talent. Si ça ne tenait qu’aux fans, on les payerait 1 million de dollars pour chaque chanson. Même ce morceau si simple nous cache des surprises : l’arrivée soudaine du Bat-vigile ; leurs popos et pets ; des accents naturellement campagnards ; une composition en direct live et en plein restaurant ; de nouveaux miasmax (parfaite façon de terminer l’album puisque celui-ci a débuté aussi avec des miasmax) ; l’annonce d’une marque de vêtements, de chaussures, de bières, de leur parti politique, de nouveaux albums inédits dont on languit déjà la sortie.
« Lourde est la tête qui porte la couronne », mais dans le cas de Six Sourires, ne serait-ce pas plutôt la couronne qui porte les têtes ?…
Créée
le 15 août 2024
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