Il n'est peut-être pas immortel, mais Big Lizard in My Backyard de 1985 est une collection de sottises rock & roll qui survit à une seule lecture. "Bitchin' Camaro" est une grande chanson punk. Dans les chansons suivantes, le groupe trouve en quelque sorte l'écart perdu entre les grooves pseudo-jazz et l'arrogance punky. Son mélange de mauvais goût, de moquerie de rock star et d'humour de stoner fonctionne toujours bien. Dans l'ensemble, l'album montre que les musiciens connaissent bien leur histoire rock & roll, qu'il s'agisse de s'attaquer à de graves problèmes avec sarcasme ou simplement de viser la bêtise. Le morceau d'ouverture, "Tiny Town", est une rapide raclée sur les petits esprits dans les petites villes, et l'idiotie flagrante de "Takin 'Retards to the Zoo", remet les choses à leur place! "Gorilla Girl", teintée de reggae, parle d'un choix amoureux qui rencontre la désapprobation parentale, tandis que la morsure tendue et nerveuse de "Right Wing Pigeons" déchire l' administration Reagan avec style et sourires narquois. Le semi-sérieux surgit dans le pavot mélancolique "Dean's Dream", sur "une fille aux longs cheveux blonds" et le finale instrumentale "Tugena, peut basculer dans le métal et l'énergie avec les meilleurs des groupes punks sans en rougir. Jamais trop lourd mais plus profond que prévu, Big Lizard capture ces clowns de classe mécontents qui le sortent de leur système avec énergie.
C'est en tout cas l'un des albums qui sauve le punk rock en cette année 1985.