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(...) Avec Big Sun, c’est donc un retour aux sources pour Chassol qui, a sa manière, nous propose une visite plus ou moins guidée de l’ile qui a vu naitre ses parents. Au fil de ses pérégrinations, il a rencontré des musiciens, des acteurs, des chanteurs, un conteur, des gens de la rue, une vieille dame, un orchestre ou encore des oiseaux exotiques… tout un univers qu’il a filmé avec tendresse et dont les sons, les voix et les instruments ont servi de matière première à son inspiration pour se fondre ensuite, fort logiquement, à ses arpèges de pianos et aux sons de la batterie de son compère Lawrence Clais.
Le tout, sans surprise, forme un ensemble musical totalement harmonieux qui, derrière sa fausse apparence de world music, résonne comme un album entre jazz et pop d’une créativité toujours aussi réjouissante.
Des décennies après François De Roubaix, dont on sent planer le fantôme bienveillant sur pas mal de titres de Big Sun, Chassol s’amuse avec les sons de la Terre comme personne et continue ainsi de forger une œuvre singulière et espiègle dont on n’a pas fini de se régaler.