Bill Plummer & The Cosmic Brotherhood – Bill Plummer And The Cosmic Brotherhood (1968)
En fouillant un peu dans mes albums je tombe sur celui-ci, que je n’ai pas posé sur la platine depuis un long moment, dans mon souvenir il est excellent et représente une sorte de curiosité sur le label Impulse de Bob Thiele. Mon exemplaire est une réédition US de soixante et onze, dans une solide pochette cartonnée.
Cet album a largement dépassé le public « jazz » et de nombreux amateurs de musique psychédélique s’y sont intéressés. En effet la musique proposée est très largement influencée de musique indienne et orientale. Ainsi on y entend des joueurs de sitars, Bill Plummer, Hersh Hamel et Ray Neopolitan, un joueur de sarode, Jan Steward, deux joueurs de tambura, Hersh Hamel et Jan Steward, un joueur de tabla, Milt Holland et je passe sur un grand nombre d’instruments exotiques…
Il y a également des instruments plus traditionnels, piano, guitares, sax, flûtes, basses acoustique ou électrique, batterie, et autant de musiciens jouant de tous ces instruments, une bonne quinzaine au total, mais je ne détaille pas, car ce qui compte ici c’est surtout l’impression d’ensemble.
Le premier titre par exemple, « Journey To The East » avec tous ces instruments orientaux est une tuerie, il porte un texte qui figure à l’intérieur de la pochette, très dans l’esprit de l’époque, en voici un extrait :
« C’est la paix que je suis venu chercher
A la recherche d’un réconfort spirituel
Loin des pensées guerrières […]
Et puis j'ai continué mon pèlerinage pour trouver la maison de lumière
J'ai voyagé pendant un bon moment, jusque tard dans la nuit,
Il semblait que je me déplaçais dans le temps et l'espace, comme sur un tapis,
Et tous les êtres semblaient m'accueillir alors que je les rencontrais,
J'ai vu des choses très éloignées de ce que je croyais,
Et puis, j'ai su que j’étais arrivé dans la maison de l'âme et de la pureté. »
Il y a quelques pépites ici comme « Arc 294° » qui ouvre la seconde face, dix minutes de ce voyage musical vers cet orient imaginé sur « Journey To The East », les deux titres réunis méritent déjà l’achat de l’album, mais on peut y ajouter la reprise du titre de David Crosby « Lady Friend », très réussi ou encore celle de Burt Bacharach « The Look of Love » qui va bien, ou « Song Plum » et ses parfums exotiques.
Les amoureux du sitar et de la musique psyche ne doivent pas rater cet album, empreint du son d’époque et des préoccupations d’alors, comme un retour vers le passé, un air de nostalgie qui ne fait pas de mal en ces périodes compliquées.