Billy Valentine – Billy Valentine And The Universal Truth (2023)
Il est plus tout jeune Billy et sa carrière est derrière lui, pour ma part je ne connaissais pas ce chanteur de « soul music », mais une promo un peu solide et la présence de nombreux invités prestigieux ont créé une sorte d’événement autour de la sortie de cet album.
Du coup il ne m’a pas échappé et j’en suis content car c’est vraiment une chouette sortie, il regroupe des « protest songs » plutôt prestigieuses avec des signataires comme Curtis Mayfield, Gil Scott Heron, Stevie Wonder, Pharoah Sanders ou Prince, bref on ne fait pas dans l’anonymat.
Pour les accompagnateurs on trouve le nec plus ultra de la jeune génération, j’en cite quelques-uns, Immanuel Wilkins au sax ténor, Jeff Parker à la guitare, Joel Ross au vibraphone, Larry Golding aux claviers, Theo Crocker à la trompette et d’autres encore… Il y a également la descendance de Bob Thiele, B.T. Junior qui supervise l’ensemble et produit l’album, on retrouve avec plaisir le petit logo de « Flying Dutchman » dont c’est le retour, sur la pochette, ainsi que la notation « Acid Jazz » qui va bien.
Bien sûr tout cela aurait pu ne déboucher que sur un très grand vide, mais il semble que Billy Valentine ait su fédérer et porter haut la flamme, car l’album est dans son entier flamboyant, de la soul à son meilleur porté par la voix claire et sincère de Billy. Il faut dire qu’il connaît, tant d’années à chanter, à faire sonner les rythmes et à faire naître l’émotion.
Les titres se succèdent avec une belle homogénéité, ça commence fort avec « We The People Who are Darker Than Blue » ce chant contre le racisme de Curtis Mayfield, ça continue avec « Home Is Where The Hatred Is » de Gil Scott Heron, je ne cite pas tous les titres, mais ça ne redescend jamais, sans oublier le traditionnel « Wade The Water » et le titre final « The World Is A Ghetto ».
Ce sont les années soixante-dix qui remontent dans la voix et le balancement de Billy Valentine, oui, un chouette disque ! Le vinyle est parfaitement pressé.