Désarçonné à la première écoute, "Les filles du canyon" ont su petit à petit m'apprivoiser et m'emmener dans la "Chambre 29" en passant par "Le jardin". Me couvrant de "Baisers rouges", cet album souffle le chaud et le froid comme "Les flocons de l'été". La magie noire de "Voodoo voodoo" opère plus que je ne l'espérait au début. Je m'embrase enfin avec "L'Etincelle" qui scintille en moi. Oui, j'aurais pu manquer ce rendez-vous comme à l'"Hôtel des infidéles" mais l'éclair d' "Après de blitz", m'a convoqué pour une insomnie "Nocturne" totale.
De ce voyage, restent à quai "Les Cordages de la nuit" et "The Deep End", sans saveur à mon goût.
Daho a changé. Ses thèmes et son écriture aussi et encore bien plus que sa musique. Tout le travail sur "Le condamné à mort" de J. Genet aura eu un impact énorme et fait évoluer le dandy de la pop vers son destin. Réaliser l'album de ses rêves comme il le dit lui même. Vieillir, c'est avoir rendez-vous avec soi. Etienne Daho ne vieillit pas mais s'est trouvé.