L'album commence sur une intro un brin alambiquée et pompeuse avec Rise With Me. Rien de bien folichon mais les 2 minutes utilisées pour cette intro semble durer une éternité. Blood arrive dans la foulée avec ses paroles un brin litigieuses et fortement sexualisées. Le refrain fait mouche et sonne comme du Lady Gaga qui fait du métal (impression renforcée par la clip me direz-vous). Ca ne vole pas très haut mais le but est atteint, le titre est plaisant, fortement commercial et surtout rudement efficace. Adrenalize est beaucoup plus intéressant dans le fond et la forme. Les paroles ne dépassent pas la ceinture et on se retrouve avec une ode au sexe lancinante mais un brin classique. C'est à se demander si le groupe ne singe pas du Nine Inch Nails avec un mix Closer-The Perfect Drug au niveau de l'esprit et de l'ambiance, forcément on est en loin musicalement mais cette impression et d'autant plus fondée que le groupe reprend le dit Closer en fin d'album.
Whore ne vole pas bien haut non plus avec un refrain certes mémorable mais musicalement, on frôle la monotonie. You're Gonna Listen est déjà plus inspiré avec une excellente introduction et de bonnes paroles pour une fois. Le solo fait très old-school mais il a le mérite d'être là histoire de varier les plaisirs. It Is Written ne sert pas à grand chose du long de ses 30 secondes si ce n'est de nous faire part d'une envie présente de la chanteuse de faire des cochonneries, dispensable.
Burn reprend le flambeau avec plus ou moins de succès et ne mets pas vraiment le feu à nos oreilles ou à notre boxer...Le titre est monotone et fondamentalement chiant. Scarlet sonne Pop Rock gentillet voir Nickelback si on écoute bien. Tout est dit à partir de la. Aries du haut de ses 41 secondes ne sert une nouvelle fois pas à grand chose. From The Ashes est un peu caricatural et fleure bon le Paradise Lost mélodieux de la mauvaise époque.
Beast Within est un brin plus intéressant même si il est très très commercial. Ca oscille bien et ca donne une petite touche de folie qui manque terriblement à cet album. Commanche est plus vindicatif, plus péchu mais il reste trop ancré dans le schéma classique du Metalcore que l'on a du mal à y trouver un quelconque intérêt. The Blood Legion n'attire pas la foule et s'essaye à l'hymne live avec de bons breaks et quelques bonnes idées. Too little, too late serait on tenté de dire. 11:11 clôture donc l'album de la pire façon qu'il soit. Le titre est chiant, mou et vide d'intérêt...
Si vous prenez l'édition iTunes, vous aurez droit à une reprise très scolaire de Closer de Nine Inch Nails. Loin d'être mauvaise, elle ne mets pas du tout en valeur la qualité première du titre et se limite au b.a.-ba de la reprise le plus strict. La chanteuse a beau s'époumonné du mieux possible, la tension sexuelle du titre nous effleure à peine. Reste ici du premier degré sale et basique.
Cet album n'est pas foncièrement mauvais, les titres sont suffisamment bien produit pour plaire aux fans de base et à quelques nouveaux venus qui découvrent le métal mais on ne va pas plus loin. On ne retient au final pas grand chose au bout d'une dizaine d'écoute. Seuls quelques titres tirent leur épingle du jeu et peuvent figuré dans votre playlist. Si le sexe fait vendre, l'abus de sexualisation primaire n'aidera pas le groupe à se faire connaitre pour la qualité d'écriture et par son originalité.