Du Blues avec plein de notes à la seconde

22 après l'album Inspiration, Yngwie Malmsteen nous propose un album qui propose une grande majorité de reprises. A la différence de ce dernier qui faisait la part belle au heavy rock mélodique des années 70, le thème abordé est ici le Blues Rock avec évidemment toujours les inévitables reprises de Deep Purple et Jimi Hendrix, mais avec cette fois-ci des classiques des Beatles, Rolling Stones, Eric Clapton et même au King (Elvis Presley donc). Bon autant le dire, les morceaux choisis sont très standards, puisque pour Deep Purple on a droit à Smoke On The Water et... Demon's Eye qu'il avait d'ailleurs déjà enregistré sur Inspiration. Pour Jimi Hendix c'est Foxy Lady et bien entendu Purple Haze, bref on ne peut pas faire plus prévisible dans le genre. Cela dit, entendre ces excellents morceaux réinterprétés par Yngwie J. Malmsteen est quand même une belle expérience, tant notre suédois sait rajouter des notes partout et arrive à parsemer son blues d'un shredding enivrant. Je prends du plaisir à l'écoute de ce disque et ça ne m'était plus arrivé depuis bien longtemps chez ce guitariste. L'expérience me laisse malgré tout un petit arrière-goût d'amertume puisque notre blondinet enregistre tous les instruments lui-même et franchement la rythmique manque toujours autant de groove et de feeling. Même si son chant est intéressant pour ce style de musique, on est quand même loin de l'expérience que nous avait procurée son premier album de reprises Inspiration qui bénéficiait en plus d'une production belle et puissante signée Chris Transgarides, celà dit pour du blues c'est peut-être moins handicapant. Blue Lighting n'est cependant pas qu'un album de reprises, il contient aussi 4 compositions personnelles (dont deux instrumentales) qui se marient bien au reste de l'album avec un morceau éponyme qui est même une de ses meilleures compositions depuis longtemps. Sans être la sortie de l'année, ce disque reste un des disques les plus recommandables d'Yngwie Malmsteen depuis 2 bonnes décennies et mérite qu'on s'y arrête quelques instants.

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