John Coltrane – Blue World (2019)
Un album de Coltrane sorti en 2019, peut-être vous a-t-il échappé ? Ce sont bien des inédits du Géant et, qui plus est, enregistrés en 1964, pour être précis, entre deux totems : « Crescent » et « A Love Supreme », rien que ça !
C’est aussi l’histoire d’un fou passionné de Coltrane, il en possède tous les albums ! Gilles Groulx est canadien, il habite Montréal et exerce la profession de cinéaste. Il connaît dans son entourage un ami de Jimmy Garrison, c’est décidé il lui demande d’intervenir pour intercéder auprès de John Coltrane afin qu’il enregistre la musique du film. Bien qu’il n’ait pas vu les images du film, Coltrane accepte et, le 24 juin 1964, il entre aux studios de l’ingénieur du son, Rudy Van Gelder.
Précisons à ce stade que si l’enregistrement, en mono, est inédit, les titres enregistrés sont tous déjà connus. De plus, dans le souci de satisfaire le collectionneur le plus maniaque, deux prises différentes de « Naïma » et trois de « Village Blues » sont présentées sur l’album. Reste donc « Blue Word », « Like Sonny » et « Traneing In » qui complètent l’album.
On comprend à la fois l’intérêt et les limites d’un tel album qui, sans doute, ne concernera qu’un public limité, composé principalement de Coltranophiles et de complétistes. Bien qu’il ne manque pas d’intérêt, ne serait-ce que par son existence même, car le quartet idéal est au complet, Coltrane, McCoy Tyner, Garrison et Elvin Jones.
Ceci dit la musique est très chouette, près de vingt-quatre minutes d’inédits, si on zappe les « alternate takes », pour ce faire le Cd est conseillé. Il ne faut pas s’attendre non plus à de longs développements car les pièces sont très serrées, afin de s’intégrer aux séquences du film…
Oilà, oilà…