Par Olivier Lamm
Les bruits de couloir font parfois bien leur boulot. Les bruits de couloir ont leurs raisons, des voies bien impénétrables. The Fiery Furnaces, flamboyeux duo frère-sœur new-yorkais, adore les bruits de couloir, il les chasse pour les passer au microscope, les faire parler, les faire chanter. Et aujourd’hui, les bruits de couloir le lui rendent bien, puisque leur deuxième album, monceau endémique, délirant de mots, de boucan, d’idées, d’histoires, brille dans la masse avec un éclat qui ne saurait être justifié par le simple (?) fait que leur musique est formidable. Laissons les bruits de couloir et posons-nous la question : l’époque aime-t-elle avoir le vertige ? A se plonger dans les quatre-vingt minutes détaillées, parcellées à l’extrême de ce gros bateau, à essayer de suivre comment ses formats étranges s’entremêlent, se bousculent, s’enchaînent violemment, on ne saurait dire si c’est la technologie du séquenceur, qui rend l’amoncellement, la fragmentation et les embranchements si aisés, ou l’art qui crie ses désirs de densité extrême. (...)
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