Les pochettes ne trompent pas, Radio Moscow se veut inspiré du rock à l'ancienne, cette période lointaine où ont ne savait plus si c'était du blues ou du rock. Il est à ma connaissance l'un des rares groupe actuel qui réussit à la fois à rendre hommage et en plus à produire quelque chose de nouveau, quelque chose qui synthétise avant et aujourd'hui, à la manière de Black Keys (d'ailleurs il me semble que le groupe est produit par le leader de Black Keys). Toute fois le groupe est certainement moins accessible. Très bruyant déconstruit à la manière d'un live permanent, il faut aimer ce vacarme permanent, cette force brute, ces cymbales claquantes, ces accords enragés.
En fait pour moi ce sont quelque part les dignes successeurs du blues-rock psyché, l'acid rock quoi !, la version Jimi Hendrix et Cream. C'est comme si le groupe voulait faire perdurer cette manière de jouer du rock. Et rien que pour ça, j'adhère! Mais ce n'est pas tout.
C'est grâce à une maîtrise technique impeccable, et une inspiration créative et énergique que notamment grâce à cet album, le groupe arrive à faire perdurer ce genre musical. Et c'est pour moi une différence fondamentale (et précieuse) entre le groupe-hommage genre ; "ok c'est cool" et le groupe qui écrit un peu le futur ou qui en tout cas prolonge la route emprunter plusieurs décennies auparavant par les fondateurs.
C'est un peu comme La Colline à des Yeux d'Aja qui nous rappelle que "c'était bon avant" mais prouve tout de même ce qu'il sait faire; en plus de rendre hommage, il sait même remplir les pages de l'histoire du genre. Eh bas « Brain Cycles » de Radio Moscow c'est exactement ça ! Pourtant oui comme beaucoup je voue une passion, un culte à Jimi, oui ce mec était un Dieu, mais c'est c'est justement tout le respect que j'ai pour lui qui nourrit l'amour que je porte à ce groupe. Un entremêlement de riffs endiablés mélangés à des effets qui dissolvent l'espace et le son, le temps d'une chanson, le tout enveloppé de percus incroyablement puissantes, sans oublié un chant caverneux, grinçant et totalement fou (bien que trop souvent relégué au second plan, notamment via les effets) font du deuxième album de Radio Moscow un indispensable du rock retro façon 2000's. Les titres suivant sont pour moi la meilleure explication à un long discours : I Just Don't Know, No Good Woman, 250 Miles, No Jane.
Voilà les mots me manquent, j'y vais certainement un peu fort, mais moi je suis désolé ce groupe, cet album, me rend fou!
Alors je vous le redis une dernière fois, écoutez-moi cet album!