Parfois, quand on déprime un peu, on tombe sur des groupes (via Progarchives, dans le présent) qui vous redonnent confiance dans le rock progressif, le rock, la musique, voire l’humanité en général. Brighter Skies de FreddeGredde, (relativement) jeune compositeur suédois surtout connu pour ses medleys délirants sur YouTube, est de ceux-ci.
Brighter Skies, ce sont sept compositions dans un style qui s’apparente au néo-prog, avec une touche de son vintage (Yes, notamment) et un optimisme musical undéboulonnable, sept sucreries qui ne font pas grossir, sept péchés capiteux. Et non, il n’y a pas de typo.
Il faut dire ce qui est, le sieur FreddeGredde (Fredrik Larsson pour l’état civil) sait y faire au niveau composition: Brighter Skies contient près d’une heure de mélodies qui tapent juste et de bonnes, voire d’excellentes idées musicales. Trop, peut-être: on a parfois l’impression qu’il essaye de coller dans un passage d’une minute une quantité de compositions de génie qui tiendraient sur trois morceaux sans s’étaler.
On frôle parfois la pure démonstration, voire carrément l’esbrouffe, mais ce n’est pas grave: difficile de ne pas se laisser embarquer dans ce tourbillon mélodique de très haut vol, avec des morceaux aussi impressionnant que « Welcome the Bright Skies » ou l’éblouissant « Shining », sans parler des « The Autotelic Self » et « Ocean Mind », qui dépassent (assez largement) les dix minutes.
Dans le genre, je n’ai pas peur de dire que Brighter Skies est une tuerie, mais une tuerie dans la bonne humeur. Si vous n’êtes pas convaincus par ma prose, une seule solution: le site Bandcamp, qui vous propose tout le bazar à l’écoute et au téléchargement (un peu cher, comparé aux autres, mais ça les vaut).