Cabaret de la guillotine par Cardinal Sin

Dans le genre Retro Thrash, cette vague qui a emmenée avec elle des dizaines de groupes renouant avec le thrash old school au milieu des années 2000, rares sont les groupes qui ont réussi à faire évolué leur musique et s'améliorer au fil des albums. Angelus Apatrida, groupe espagnole, auteur de déjà 6 albums en fait clairement partie et est parvenu grâce à ses nombreuses tournées et son talent à se rendre incontournable. Dès l'intro, tout en arpège accoustique du plus belle effet on se rend compte du savoir faire du groupe qui a un certain don pour les compositions léchées et technique dans la plus grande tradition du Thrash US, je pense à Testament, Megadeth ou Death Angel pour citer un peu leurs influences. Franchement, on sent que les mecs maîtrisent leur sujet et les morceaux s'avèrent dans la grande majorité d'une grande efficacité, le son est parfait et on aurait pu tenir là un des meilleurs albums de Thrash de la décennie, ce qu'il est en quelque sorte. Malheureusement, pour moi le groupe pêche un peu au niveau du chant que je situerais quelque part entre celui de Schmier (Destruction (période actuelle (ce qui n'est pas un compliment) lorsqu'il hurle ou Souza (Exodus) pour son phrasé malheureusement sans avoir la même charme dans les moments plus chanté où les limites se font clairement sentir. Niveaux compositions,l'album contient sûrement deux titres en trop ce qui lui fait perdre en force d'impact car certains morceaux sont de vrais tueries aux riffs incisifs qui auront une efficacité redoutable en live. Bref, avec une note finale de 7 j'ai l'impression d'être trop sévère tant j'ai le sentiment de tenir entre mes mains un super album, mais ces quelques défauts m'empêchent de l'écouter en boucle. Je le conseille malgré tout chaudement aux amateurs de ce genre de musique.

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