Cet album est très mélancolique, et ça en devient ambigu.
D'une part, on appréciera le timbre de la voix du chanteur (qui rappelle délicieusement le style d'Ammonia Avenue du groupe The Alan Parsons project, qui date mine de rien des années 80), mais qui hélas reste terne durant tout l'album. L'intérêt d'un tel timbre, c'est une musique qui le fait ressortir avec des notes qui font frissonner, pas d'ennuyer celui qui écoute. Et c'est en quoi cet album pèche, on ne ressent rien. C'est mélancolique, mais autant qu'une série brouillée.
On distingue deux sortes de morceaux ici, ceux avec de jolis arpèges en fond (qui n'accrochent pas vraiment celui qui écoute, mais qui ont au moins le mérite d'être agréables à entendre), et les morceaux avec de simples accords plaqués et de surcroît assez pauvres. Une ou deux exceptions avec des accords arpégés, mais dans l'idée c'est ça. Cela pose légèrement problème, car c'est l'accompagnement qui est valorisé ici (musicalement). La voix devient alors dans le premier cas assez énervante (puisqu'on s'en fiche), et dans le second cas relativement indistincte.
L'album est touché par la mode des voix soufflées qui s'éteignent pour faire classe, mais cela est tempéré par l'écriture magnifique des paroles (faudrait plutôt faire un recueil de poésie et des pistes de guitare en solo en fait).
A écouter une fois, mais avec modération (le sommeil tue).