Soul-jazz à la cool
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Grant Green - Carryin' On (1970)
Un superbe album de Grant Green, le premier après son retour à la musique qu'il effectua en 1969, au sortir d'une période difficile dans sa vie personnelle. Cet album marque un changement dans sa façon d’aborder la musique, moins classique et enfermée dans une certaine tradition Blue Note. Il pose, avec d’autres, les bases de ce qui sera appelé « Acid Jazz », une approche plus moderne, funky, avec un usage important du Fender Rhodes, adoubé par Miles Davis.
Le disque est funky comme il convient. Ici l'énergie est brute, directe, à l'image de la reprise de James Brown "I don't want nobody to give me nothing" ou de celle des Meters "Ease back" qui ouvre on ne peut mieux l'album. D’ici à qualifier cet album de « commercial » il n’y a qu’un pas que certains franchiront. Pour ma part je ne me pose pas trop de questions et c’est un album que j’écoute toujours avec une grande joie et qui m’embarque bien.
Le sextet est savamment poussé par l'imperturbable Idris Muhammad qui apporte une pulsion torride qui relance sans cesse et crée un groove permanent, la guitare de Grant Green fait feu de tout bois, aussi bien rythmiquement que plus en avant, profitant comme rarement de toute la liberté qui lui est octroyée par les canevas harmoniques du vibraphoniste et du pianiste. Claude Bartee est précis au sax ténor, efficace et carré, toujours agréable à écouter tant il envoie.
La seconde face commence avec « Upshot » la seule composition du leader, on n’évite pas les formules répétitives que l’on trouve souvent dans le rhythm’n blues, et la pièce prend son envol avec la succession des solos qui s’enchainent brillamment, Grant Green y excelle lui-même en y déployant son meilleur effort solitaire de l’album.
Sans nul doute, avons-nous là l'un des meilleurs albums de la période « funk » de Grant Green.
Créée
le 2 févr. 2023
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